La révolte des bacs à sable.
Après un embrasement bien fade, on a droit à une semi-révolte bien terne. Pourtant, il est mieux que le précédent, mais pour une seule raison : il dure beaucoup moins longtemps! Un point positif, qui devient négatif, en pensant à la sortie dans un an, de la seconde partie. Car malheureusement, ce dernier volet est en deux parties, pour que le plaisir dure plus longtemps......
On retrouve Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) dans le district 13, dirigé par la présidente Alma Coin (Iggy Pop, euh pardon Julianne Moore), qui veut capitaliser sur son image, pour mettre en marche la révolution. Mais Katniss ne pense qu'à son Peeta (Josh Hutcherson), leur reprochant de ne pas l'avoir aussi sauvé. Mais face à la misère du monde, elle va prendre son arc et ses flèches pour inspirer les opprimés à faire comme elle et s'attaquer au pouvoir, en occurrence le président Snow (Donald Sutherland).
Il ne se passe pas grand chose dans ce début de révolution. Francis Lawrence nous régale encore d'une réalisation aussi plate, que la musique de James Newton Howard. Jennifer Lawrence manque de crédibilité :
- elle tape sur la table, comme une ado qui n'a pas eu sa barbie pétasse Dubaï
- elle est drôle quand elle cauchemarde
- non mais Peeta, je l'aime trop, il faut sauver le petit Peeta tête à claques
- quand elle tente de crier, elle est encore drôle, sans le vouloir
- même son chat, veut la griffer
- sa scène au milieu des blessés et sacrément marrante
Le problème, c'est que ce n'est pas une comédie, même si dans la seule bonne scène du film, on rigole par la grâce d'un passage furtif de Woody Harrelson. En fait, La révolution est censée être un brûlot politique (oui, même moi j'ai ri en l'écrivant), qui doit inspirer cette génération d'ados drogués à la télé-réalité et aux 1D, Kev Adams, Taylor Swift, etc...... à se soulever contre cette société qui est trop méchante. C'est purement utopique et totalement commercial, que la première personne qui pense sincèrement que cette daube, va faire de lui un révolutionnaire, s'étouffe avec son popcorn.
Soi-disant le ridicule ne tue pas et pourtant, les deux scènes très courtes d’insurrection, va générer un tas de cadavres. La faute à des actions d'éclats, mais surtout de rires. Je ne vais pas raconter ces moments, mais elles sont à l'image du reste du film : du grand n'importe quoi.
Les tentatives d'émotions sont ratées et on en revient à cette scène au milieu des blessés avec Katniss, notre geai moqueur, qui sonne faux. C'est censé être l'élément déclencheur dans l'esprit de Katniss pour entamer la révolution, ça marche sur elle, pas sur moi, je suis moins malléable que cette demoiselle en détresse, avec son air de chien battu, de plus en plus pénible.
La tentative de dénonciation de l'image et de sa propagande est aussi poussive. Cette bataille visuelle pour les deux camps faisant sa propagande, n'apporte pas grand chose, ou du moins, elle est mal mis en scène. Le pouvoir ment et les rebelles veulent restaurer la vérité, on ne peut pas faire plus basique. Ce pouvoir représenté par Donald Sutherland qui joue un méchant, ce qui est vraiment, mais alors encore moins original que le reste. La présidente Julianne Moore semble aussi sympathique que lui, même si la présence du regretté Philip Seymour Hoffman, permet de la rendre moins froide. Le district 13 est à l'image de sa présidente, on a l'impression d'être dans une prison, avec cette absence de couleurs, mais aussi de joie. Je resterais mesuré sur la chanson du geai moqueur, qui semble sorti d'une parodie du SNL.
Allez, le plus dur est fait, dans un an, ce sera la fin. Jennifer Lawrence pourra reprendre une carrière normale, en espérant qu'elle ne gardera pas les stigmates de cette période "geai moqueur". Josh Hutcherson va retomber dans l'anonymat, Donald Sutherland va pouvoir faire le méchant ailleurs et Philip Seymour Hoffman, peut mourir en paix.