Hunger Games ou le film qui fait réfléchir au-delà de son histoire

Probablement que ce titre paraîtrait anodin si la note avait été bonne. Or ce n'est pas le cas et peut-être ai-je attirer votre attention. Si c'est le cas alors allons-y !


Pour ceux qui vivent au fond d'une caverne l'histoire est simplement compliquée. Katniss, après avoir survécu à la purge annuelle qu'organise son pays totalitaire, se fait embarquer dans le District 13 qui devait être carbonisé après sa petite rébellion mais dont les habitants ont survécu, planqués dans un bunker. Notre gentille et naïve héroïne va devoir endosser le rôle du Che Guevarra dans la révolution qu'elle a suscité après avoir sauvé, uniquement par amour, son camarade.


Et c'est là que le film devient drôle, le nœud scénaristique est à peine posé que j'ai l'impression que le film essaie de me dire quelque chose. On y voit Katniss forcée d'endosser un rôle dont elle se fout complètement tandis que le "gouvernement" mis en place cherche une stratégie de vente. Ce qui est étrange c'est que c'est un peu la manière dont le film essaie de nous faire croire qu'il est subtil et intelligent. Je ne nie pas qu'il y a des réflexions intéressantes que soulève le livre et le film comme la place de la télévision, la télé-réalité et ses déboires, la dystopie ambiante etc. etc... Mais un peu à la manière d'un Divergente, l'histoire se concentre essentiellement sur des choses plus proches de la réflexion d'un adolescent type définit par le marketing (sentiments nouveaux, trouver sa place quand on est différent... et j'en passe). Cela me fait un peu penser à ce moment où Katniss embarque et Effie lui dit "Eh ! Regarde Gale, mignon non ?". Comment ne pas se demander si au final la question n'est pas plutôt adressée aux spectatrices dans la salle ? Le sous-texte est tellement évident. Et cela pousse à réfléchir (si,si, je vous assure). Au final, le potentiel d'une oeuvre cinématographique n'est-elle pas biaisée par la prévision des attentes du public ? Hunger Games devait être vendu aux masses et non à quelques illuminés amateurs de film serbo-croate sur la métaphysique.


Que dire de plus, si ce n'est que le film n'est pas vraiment à la hauteur de l'oeuvre originale, que Jennifer Lawrence est aussi convaincante qu'un politique et que je ne comprends toujours pas pourquoi l'univers est futuriste au possible et que la seule arme qu'on donne à Katniss c'est un arc. Je veux dire, on voit bien tout au long du film que l'ennemi à des armes à feu. Peut-être une référence cachée à Robin des bois...


À bon entendeur.

Thepunkowl
3
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le 1 mars 2015

Critique lue 262 fois

2 j'aime

Engy Near

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