Un an après la sortie de la première partie, la saga Hunger Games revient avec son ultime volet, Hunger Games - La Révolte : Partie 2. Et c'est Tyler qui prend le relai de Mister T., qui n'avait que très moyennement apprécié le premier volet, comme vous pouvez le lire dans sa critique.
Synopsis
Panem est maintenant dans une guerre totale entre les rebelles menés parle Président Coin contre le Capitole du Président Snow. Avec ses proches, Katniss part en mission pour assassiner le Président Snow, qui défend le Capitole d'une main de fer. Devenue le Mockingjay, symbole de la révolution, Katniss devra déjouer les pièges mortels du Capitole, tout en gérant sa relation avec Gale, Peeta... et le Président Coin.
Critique
Hunger Games est de retour ! Pour nous jouer un bon, ou un mauvais tour ? Contrairement à mon cher confrère Mister T., j'avais aimé Hunger Games 3a, qui nous montrait un aspect de la guerre peu représenté dans les films du genre : la guerre psychologique et la propagande. Le film était lent, mais cela ne m'avait pas dérangé tant le film mettait en place de nombreux éléments servant l'intrigue. Alors, qu'ai-je pensé de cette suite ?
Le début du film est très mou : Francis Lawrence commence à tirer un peu sur la corde de la première partie, notamment au niveau de la propagande. J'avais trouvé cet aspect vraiment rafraîchissant dans la première partie, mais cela peut devenir un peu lassant. Katniss s'en lasse aussi d'ailleurs, mais le film souhaite certainement montrer aux spectateurs que la propagande est toujours présente dans la guerre. Le film reste pour autant très lent, en continuant sur le rythme du premier. Faire deux films, pourquoi pas, mais pourquoi les faire aussi long ? Vous serez aussi peut-être étonnés, comme Mister T. l'a été dans le premier volume, de la quasi-absence de scènes de guerre. Pour un film sur une révolution, cela peut dérouter, même si cela correspond à ce que l'on cherche à nous montrer : les autres aspects de la guerre.
En ce qui concerne la fin cependant, je l'ai trouvée excellente, même si elle en a étonné certains dans la salle (et moi aussi, je l'avoue) ! Comme nous l'annoncent la bande-annonce et les affiches, "rien ne peut vous préparer à ce dénouement" où toutes les possibilités restent encore ouvertes en se rapprochant de la fin. Cette fin réussit à atteindre un juste milieu entre spectacle et sentimentalisme, sans vouloir aller trop vite pour surprendre le spectateur et tout en respectant la personnalité des personnages.
La réalisation de Francis Lawrence est correcte, même si la grosse scène d'action du film - celle avec les mutants (que l'on aperçoit dans la bande-annonce) - laisse un peu à désirer. On voit (et entend) les personnages se battre chacun leur tour, comme dans un bon vieil épisode de Power Rangers. Les mutants font peur cependant ! Et en parlant de la réalisation, comment ne pas parler de la 3D ? J'apprécie en général la 3D quand elle est bien utilisée et qu'elle apporte au film (comme c'est le cas dans le très beau Seul sur Mars), mais ici elle est vraiment inutile et ne vous servira qu'à payer plus cher votre place de cinéma.
On pourra aussi regretter le fait que la plupart des twists sont relativement flagrants et qu'ils ne surprennent pas vraiment le spectateur. En effet, pour que le déclic du retournement de situation se déroule bien et pour être sûr que le spectateur comprenne progressivement par lui-même, on le conditionne en lui donnant énormément d'éléments de compréhension. Ce qui ne permet pas de surprendre votre rédacteur amoureux du twist ! Ce qui m'a surpris cependant, c'est le ridicule des dialogues associés au "triangle amoureux". Ils semblent tellement faux que j'avais mal pour les acteurs qui devaient les réciter, tant ils avaient l'air de se forcer à déballer des phrases improbables ! Mais à part dans cette situation, les acteurs sont au niveau, comme dans le reste de la saga, et ne déçoivent pas.
La saga Hunger Games s'achève en demi-teinte. Le dénouement est bon, dommage qu'il intervienne après quelques lenteurs. Le triangle amoureux est géré de manière un peu bancale, contrairement à l'intrigue politique de la saga et de ce film en particulier, qui sont intéressants et ne font pas "déjà-vu". La saga restera longtemps dans ma mémoire, aussi bien par son intrigue imbriquée politique/guerre/spectacle que par l'aspect traumatisant de l'histoire et par l'écho glacial que l'on peut y trouver dans l'actualité.