La première heure d'Il était une fois dans L'ouest est simplement inouïe. De la scène d'ouverture monumentale en passant par le duel à quatre, le massacre de la famille Mcbain et les premières notes déchirantes de Morricone, jusqu'à la descente du train de la magnifique Claudia Cardinale, son départ suivi en un plan séquence travelling avec une caméra qui passe au dessus de la gare, tout est sublime, baroque, tragique.
La mise en place de l'intrigue, la présentation des personnages charismatiques est sans aucun doute l'une des meilleures de l'histoire du cinéma. Léone ne craint pas la lenteur des plans, filme les visages et surtout les regards comme personne, (les yeux bleus inquiétants de Fonda dans un rôle de salopard marquant ou ceux de Bronson), chaque personnage a son thème musical. Le seul petit bémol, et il n'est pas négligeable est effectivement une petite faiblesse de scénario.
Le début très long est donc remarquable, le dénouement tout aussi long est tout aussi gigantesque à travers ce duel, ces flash-back qui reviennent tout au long du film comme une musique lancinante, trouvent leur aboutissement ici et vienne éclairer le personnage d'Harmonica.
Mais entre les deux, le développent des personnages et de l'intrigue est un tantinet plan-plan et l'émerveillement se perd un peu. Dommage... Mais il reste tellement de bonheur et de souvenirs de beauté après avoir vu ce film...