Comme quoi un Bronson sans moustache ça fonctionne aussi.
"Le bon la brute et le truand" ou "il était une fois dans l'ouest"? Je pense que c'est ce dernier qui me plaît le plus. Car le réalisateur maîtrise davantage le langage cinématographique.
Le scénario est parfait. L'auteur se veut minimaliste mais ne se prive pas pour autant de sous entendus, non dits, et ellipses. Il s'agit certainement du plus grand film auquel aura collaboré Dario Argento! Les personnages sont typiques d'un western de Leone: peu bavards, mais charismatiques grâce à un costume et des accessoires efficaces (la mise en scène n'en fait pas trop comme dans beaucoup de films aujourd'hui où un débullé semble suffir au réalisateur pour faire de son personnage un 'cool').
La mise en scène est en parfaite adéquation avec le minimalisme du scénario: Leone prend son temps pour raconter son histoire. Chaque scène se trouve ainsi démesurément longue. Les plans sont très graphiques et bavards en soi, les mouvements pertinents, jetant ainsi l'ambiance brutalement au spectateur. On ne saurait parler d'un Leone sans son Morricone. Car une fois de plus les deux font la paire. Si la mise en scène fonctionne aussi bien c'est grâce à l'alchimie entre les deux compères: Ennio trouve en effet les thèmes musicaux qui complètent l'image. Un son qui en dit long.
Bref, Once Upon A Time In The West est un véritable chef d'oeuvre culte à voir et revoir. Une véritable leçon de cinéma pour tous, dont l'influence peut encore se ressentir aujourd'hui au travers de réalisateurs divers (Refn, Tarantino dont son prochain western ne manquera certainement pas de références, etc.).