Qui comprend invente.
Alan Turing est un scientifique avec une intelligence hors norme. Mais sa difficulté à se sociabiliser et ses tendances peu chrétiennes vont lui porter préjudice.
J'avoue que je suis un peu déçu par cette réalisation. On m'en a tellement fait des éloges que je m'attendais à quelque chose de mieux.
Pourtant le film ne partait pas perdant. On nous présente une mise en scène propre, avec des transitions qui nous entraînent d'une scène à l'autre avec toute simplicité. Les caractéristiques de l'image comme les couleurs ou la lumière permettent au spectateur de prendre plaisir à la visualisation du film. Ainsi on rentre dans le film très vite.
Grâce à la performance, notamment de Benedict Cumberbatch, on ne décroche pas de l'histoire. Sa capacité à interpréter la peur, "la folie" ou encore sa personnalité autistique, nous donne de l'empathie pour le personnage. Ce qui sert au réalisateur car il fait passer les autres protagonistes pour les méchants. Et c'est ici qu'on trouve le point positif le plus important.
En effet, l'un des objectifs de ce film est de mettre en avant un personnage historique connu de peu de personnes. Ainsi on nous présente un être qui a sauvé des milliers de personnes, mais qui a subi des traitements incorrectes pour les grandes actions qu'il a pu faire. Ici encore, l'équipe est arrivée à faire passer son message.
Malheureusement cette réalisation fait sûrement partie des scénarios qui sont bien sûr le papier mais qui passe moins bien à l'écran. On a impression que beaucoup de thèmes ont voulu être abordés mais qu'ils ne l'ont été que partiellement. Par exemple la vie personnelle est un point important dans le film, mais on ne la voit pas plus que cela.
On prend le spectateur pour un imbécile est ça, c'est le gros point négatif ! Que ce soit dans la bande annonce ou dans le film, on nous avance que l'on va nous présenter un personnage extraordinaire, qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adan. Et bien ils se trompent. Cette capacité de certains réalisateurs de nous prendre pour des débiles a tendance à énerver.
En somme Imitation Game arrive à faire passer son message mais d'une mauvaise manière.