Le gentil marginal

Moyen-sympa.

L'intrigue présente des personnages intéressants mais pas exploités à leur juste valeur ; disons que les situations manquent parfois de piment, même si celles présentées ne sont pas inintéressantes. Ça stagne beaucoup aussi : la mise en place est laborieuse, on compte quelques creux durant le film, ce n'est qu'à la fin que ça prend un peu, mais ça devient en même temps un peu trop expéditif, avec un père sous-exploité (et trop facilement diabolisé alors qu'il aurait été intéressant de développer son point de vue) et trop facile au niveau des résolutions. Les gags sont assez peu nombreux et/ou peu efficaces durant la première moitié du film ; les idées ne sont pas assez poussées (comme l'idée des boys bands qui tombe un peu à plat) ; la deuxième moitié présente de meilleures blagues, ça fuse à un rythme plus soutenu.

La mise en scène est correcte ; pas d'effort particulier pour valoriser les gags en terme de cadrage, c'est assez classique. Les décors sont peu intéressants également, par contre on appréciera les efforts sur la carapace géante, même si ça aurait pu être plus poussé. Les acteurs font du bon boulot, un peu déçu de Kristen Wiig qui est très sobre et Bening qui ne fait pas grand chose (en même temps elle a le personnage le plus pauvre malgré des promesses démentes faites au début du film). Les passages musicaux sont assez décevant, les réalisateurs ne parviennent pas à entrer dans le délire clipesque et kitsch des années 90, ce qui fait tomber à plat le gag.

Bref, ça se regarde gentiment.