Deux personnages qui se croisent. Encore et toujours.

Et comme souvent, la musique de Umebayashi donne un côté tellement authentique aux séquences en ralenti... Un soliste sur une nappe de staccatos. La recette est simple : une mélodie martelée, des jeux de regards, des démarches, une pluie ruisselante, des robes superbes... Le charme des situations est évident. Et l'on retrouve toujours cet aspect désabusé, typique et attachant. Autant d'approches croisées qui définissent un style. Tout se fait lentement, se répète sans pour autant se ressembler.

Bref, le succès de Wong Kar-wai est loin d'être étonnant. On comprend cette envie d'un orientalisme qui reste fédérateur, avec des codes que l'on connaît tous, qui font que le charme opère. Le jeu de séduction qui se met en place conserve une sorte de pudeur précieuse et touchante, renforcé par la distance physique entre les deux personnages. En réduisant cette histoire d'amour à sa forme la plus fondamentale, le film fait preuve d'une pureté rare.

"Les choses se passent sans qu'on s'en aperçoive"
Acco
8
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le 5 janv. 2011

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Acco

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