Aussi sombre que drôle.

Ce deuxième opus de la saga "indiana Jones" est à la foi le plus sombre et le plus drôle (si le running gag des hurlements ne vous porte pas trop sur le système et si vous avez assez de recul pour ne pas êtrte malade pendant la scène du banquet), c'est le plus fun (l'introduction, le saut en bateau gonflable, les wagonnets de la mine) et le plus sérieux (l'enlèvement d'enfants). Spielberg dit clairement que c'est l'épisode qu'il aime le moins, il l'aime quand même car ça lui a permis de rencontrer sa femme).

Si le premier et le troisième se répondent (les nazis, des reliques religieuses symboloques, la chronologie, Salah et Marcus), le deuxième opus est un peu à part (comme le quatrième) certes on reprend le personnage des "Aventuriers de l'arch perdue" mais là le film se passe avant (1935), il a d'autres aliés (demi-lune) et les reliques sont plus "magiques", bref le personnage est repris et Harrison Ford l'incarne toujours aussi bien, mais il ny a pas continuité avec le reste de la saga.

Pourquoi j'aime ce film? Un peu pour les mêmes raisons qui me font aimer le 4ème, déjà Harrison Ford est toujours à l'aise avec les différentes facettes d'Indy, comme dans les autres épisode, il mélange le côté sérieux du professeur d'archéologie, bien habillé droit comme la justice de Berne et le côté desinvolte, séducteur et quelque fois comique de l'aventurier, le fait que ce soit Francis Lax qui double Ford en français donne une saveur particuliaire aux dialogues, rappelons qui est la voix française de Han Solo et du Lex Luthor de Gene Hackman dans les deux premiers Superman. Dès la séquence d'introduction, Spielberg montre sa maetria en débutant le film par une séquence de comédie musicale, ensuite on a l'impression de se retrouver face un James Bond (le costume, l'afrontement avec les gangster chinois) puis dans une séquence mélangeant tension extrême et humour (Indy est empoisonné et doit récupérer l'antidote tout en évitant les attaques des chinois), ensuite le film est un grand-huit qui sait aussi s'arrêter pour que les comédiens jouent des situations (comiques ou dramatiiques) et tout le film jongle entre différentes émotions, on rit on est dégoûté, on frissonne on est emerveillé, horrifié, bref on a assisté à du grand cinéma. Bon pour le troisième épisode, Spielberg et Lucas retournerons vers l'univers du premier épisode, moins sombre.