Une uchronie jubilatoire qui surprend à chaque fois que je la revois... L'acteur qui joue l'officier allemand, Christophe Waltz est fabuleux d'onctuosité douceâtre mélée de cynisme effroyable, Brad Pitt, méconnaissable avec des joues de hamster et un phrasé néanderthalien est pile-poil dans le ton décontracté du film et Mélanie Laurent réussit à peu près à rendre crédible son personnage de vengeuse. Restent une image des français baguette sous le bras et béret sur la tête ou casquette à la "poulbot" pour Mélanie qui agacent, le gentil noir de service qui est en plus l'improbable amant de la sus-mentionnée ( en 1943 en plein occupation! C'est bisounours land! ) mais aussi son ami d'enfance, bref quelques détails anachroniques et lourdauds qui fâchent un peu mais qui au final ne m'empêchent pas d'adorer ce long métrage exceptionnel. Un hommage appuyé aux westerns spaghetti, aux films d'action des années 70 avec une musique à la limite de la parodie parfois mais qui renforce le côté déconneur de ce film de guerre. Du pur Tarantino avec ses influences que l'on connait, sa violence lardée d'humour et malgré tout il nous surprend encore avec cette petite perle de folie. Génial, jouissif, barré et lent comme il faut... Mais attention à ne pas trop se répéter dans la série hommage et relecture des mythes du cinéma...