Le premier film était construit comme un tour de magie. Dès le début on donnait la méthode au spectateur pour comprendre la mécanique du tour. Et pourtant, comme dans un véritable spectacle de prestidigitation, on n'y voyait que du feu. Plus on regardait et moins on voyait ce qui se passait juste sous nos yeux.
Ce deuxième opus lui aussi nous entraîne dans une boucle tout aussi grisante. Si l'épisode précédent se destinait apparemment à un public franco-américain avec un réalisateur français et des stars américaines, celui-ci est plutôt fabriqué pour un public chinois et américain. Il se rend à Macao et Londres, comme Skyfall avant lui.
Le début prend un moment à s'installer et fait craindre le pire. Pourtant au bout de vingt minutes la sauce prend et il est conseillé de suivre pour être sûr d'avoir compris le tour de magie à la fin du film qui en réalité, une nouvelle fois, le film lui-même.
En plus des scènes d'actions inventives (mention spéciale à la scène de la carte, annoncée en réalité dès le début …) le film se pare d'un parcours initiatique. Rien d'étonnant car il est proposé par une société secrète comme cela est le cas dans … les sociétés secrètes. Dans cette même veine il utilise différents symboles bien connus. Le sarcophage pour passer de la vie à …une autre vie, l'eau comme métaphore de la résurrection, l'escalier en colimaçon pour aller à le connaissance de soi comme dans le temple de Salomon ou encore l'œil qui voit tout. Ou presque. Moulte références ésotériques en effet.
Le scénario est intelligent car il fait différents clins d'œil à des films traitant de magie, notamment Le Prestige. Et il utilise la mise en abîme permanente pour nous mener en bateau dont la grande roue "The Eye" en est l'image la plus évidente. Eh oui, car The Eye est le nom de la société secrète qui veille sur les magiciens …
Vu la scène finale, cela sent le troisième volet à plein nez. Abraca …