Accepter la souffrance, c'est se construire.

Première réalisation pour Juan Carlos Medina, pleine de promesses.
Sur les pas de l'Echine du Diable et du Labyrinthe de Pan, le contexte se déroule à nouveau pendant la période Franquiste, dans une Espagne déchirée par la guerre civile.
Et bien évidemment, c'est à travers le regards d'enfants maudits que nous vivront la montée du fascisme.

Si la condition des ces exclus touche en plein coeur, c'est grâce notamment à la sensibilité de la mise en scène et une photographie superbe.
Le thème de la douleur rend bien évidemment l'expérience viscérale (aussi bien pour les séquences frontales, que dans le suggéré), avec cette métaphore qui dénonce la monstruosité de cette période sombre.

En revanche, le message subtil qui en ressort, à travers toute cette horreur, c'est que l'acceptation de la douleur permet d'avancer, de se connaitre.
Elle fait partie de la vie, tout simplement.

A noter, l'interprétation bestiale du français Thomas Lemarquis, à la présence physique impressionnante (également traumatisant dans l'excellent Snowpiercer).

Si la double narration est ambitieuse (une enquête qui alterne entre notre époque et les années 30), si elle est fluide et efficace, le scénariste de REC utilise un peu trop de raccourcis, notamment dans sa dernière partie trop vite expédiée.

Mais surtout, on a vite envie de revoir Medina dans un long métrage plus personnel, tant le sillon du franquisme a été plus qu'exploré -de manière brillante- par le cinéma hispanique et le Mexicain Del Toro.
Wake_Up_Donnie
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 12 nov. 2013

Critique lue 443 fois

2 j'aime

3 commentaires

Wake_Up_Donnie

Écrit par

Critique lue 443 fois

2
3

D'autres avis sur Insensibles

Insensibles
Selenie
7

Critique de Insensibles par Selenie

Un premier long métrage d'un réalisateur qui promet tant son film marque les esprits. Avec un tel speech on peut s'attendre à un film fantastique ou, du moins, ancré dans un film qui s'en impreigne...

le 6 mars 2013

6 j'aime

1

Insensibles
MarlBourreau
7

Ce film, en un sens, cible les vertus du cinéma espagnol.

Depuis quelques temps, je m'intéresse au cinéma espagnol car je lui trouve pas mal de qualités; notamment des histoires originales et des réalisateurs qui prennent le temps de soigner les cadrages...

le 8 sept. 2013

5 j'aime

Insensibles
FrankyFockers
4

Critique de Insensibles par FrankyFockers

"Film fantastique espagnol" avec tout ce que cela peut brasser comme clichés, comme outrance esthétique et comme attentes. En même temps, celui-ci n'en fait pas trop, et se regarde au final. Disons...

le 10 févr. 2013

4 j'aime

Du même critique

It Follows
Wake_Up_Donnie
8

Big John follows you

Véritable star des Festivals, It Follows surfe sur la hype depuis quelques mois, suscitant les attentes les plus folles. D'ailleurs, l'affiche va dans ce sens, à coup de promesses pompeuses, qui...

le 2 févr. 2015

32 j'aime

The Bay
Wake_Up_Donnie
8

La Baie de la Honte

Barry Levinson, 70 ans, avec une carrière riche et contrastée, démontre une vitalité surprenante dans son dernier long métrage. Parti pour réaliser un documentaire écolo sur la baie de Chesapeake,...

le 10 févr. 2013

32 j'aime

2

Les Seigneurs
Wake_Up_Donnie
2

Bienvenue chez les Footix

Un peu de Bienvenue chez les ch'tis, mais en Bretagne, une vision du foot la plus beaufisante qui soit, un semi embryon de scénar, aucune cohérence dans l'enchaînement des micro-sketches et des...

le 20 sept. 2012

29 j'aime

1