Le film est extrêmement bon, cela ne fait nul doute. Ici, on perd un peu de la sophistique de Nolan pour plus se concentrer sur les décors, les personnages et leurs émotions. On se retrouve alors porté à travers un espace majestueux, peut-être pas réaliste, mais tant pis. Le tout est accompagné par une musique incroyable de Hans Zimmer, qui signe selon moi sa meilleure composition, si ce n’est l’une des meilleures du cinéma (mon coup de cœur se portant personnellement sur celle de « Drive »).
Bien sûr, le film n’est pas sans défauts : on pourrait par exemple trouver que le twist final, quand on connaît le style de Nolan est un peu prévisible.
En effet, Nolan a l’habitude de se servir du fusil de Tchekhov, principe cinématographique qui consiste à dire que tout élément, même le plus infime, doit servir à quelque chose.
Ainsi, on peut deviner, même si ce ne fut personnellement pas mon cas que l’histoire de fantôme du début risque de ressortir à la fin pour livrer le twist.
Mais l’utilisation de ce procédé est de plus en plus dangereuse selon moi : en effet, si un élément reste anodin, il n’a pas sa place et le spectateur reste sur sa fin. Mais, par la même occasion, si le détail est trop visible, le spectateur peut voir venir le procédé et être déçu. Il faut donc, et c’est de plus en plus dur, utiliser des détails extrêmement anodins, à la limite du perceptible, seul point sur lequel à mon avis, « Interstellar » échoue.
Pour le reste, c’est selon moi l’un des meilleurs films de sciences-fictions moderne, porté par d’excellents acteurs et une réalisation millimétrée, un scénario presque parfaitement écrit, et une musique excellente. C’est une longue immersion dans l’espace et ses secrets, un film qui n’à pas fini de nous surprendre. Je le conseille vivement.