Chaque corps de l’univers détient son propre espace-temps.
Plus une planète suite à sa masse possède de gravité plus le temps sur sa surface (suite aux froissements que subit l’espace sur lequel elle s’exprime) est lent par rapport au reste des composants de l'univers.
Les occupants d’un vaisseau spatial situé aux alentours d'un trou noir dont la gravité est la plus forte de tous les composants de l'univers, pourraient admirer le déroulement et la destruction de toute l’histoire de l’univers sans en être affecté.
A l’image d’un chronomètre dont les secondes s'égrenant plus lentement que les dixièmes de secondes correspondraient au temps passé aux alentours du trou noir.
Les dixièmes de secondes quant à eux seraient l'image de tous les autres composants de l’univers défilant beaucoup plus rapidement suite à leur gravité inférieure.
Au final, tout cela signifierait que ce vaisseau une fois l’histoire de l’univers contemplée, continuerait à vivre sans aucun problème dans un univers qui n’existerait plus.
A la fin des années soixante, époque ou peu d'esprits étaient capable de fournir la définition du mot déconnecter la vision de Jupiter et de ses quatre principaux satellites suffisaient amplement à nous ravir de bonheur.
Le Discovery, vaisseau assoupi par ses silences et lenteurs, voguant vers l'inconnu dans une musique déprimante, trouvait néanmoins l'énergie de nous transporter à son rythme vers la révélation d'un système inexploré.
Celle offerte à une génération de cinéphiles sidérés devant le rendu exceptionnel d'un univers préalablement inimaginable dans un tel réalisme.
L'endurance va bien plus loin.
Cooper peut désormais employer la gravité comme une messagerie quantique en se servant de sa présence dans son absence catapultée loin des siens dans un faux abandon.
Un cri désespéré vers le passé tentant inutilement de permuter une décision.
David Bowman homme seul, pierre brute robotisée au verbe rare, baignant dans le déplacement mesuré et la procédure se voit métamorphosé en Cooper esprit beaucoup plus sensible incorporant détermination, découragement et larmes dans une mission de la dernière chance lui permettant de côtoyer l'hyper cube et sa distorsion de l'espace temps.
Un environnement inconnu drainant sa volumétrie mélancolique et désespérée sur un visage fatigué alternant doutes et espérances sur une surface dont il faut accepter la singularité surprenante tout en la considérant comme une nouvelle demeure.
Le livre des livres, le lieu ou se trouvent sans se confondre, tous les lieux vus sous tous leurs angles.
Le passé, le présent et l'avenir en interactivité temporelle, microprocesseur géant en représentation continue, tel un patchwork déployé sur une scène infinie dont les décors et les acteurs ne symbolisent que la phénoménologie d’une seule particule.
La bibliothèque de Babel, tesseract de l’univers, le grand tout, l'être des êtres, simulation simultanée de tout ce qui peut être en un seul aspect.