Que dire sur ce film. C'est bien mais très conséquent.
Commençons par les points positifs. Tout d'abord, ce film est une belle claque graphique et sonore. En effet, j'ai eu vraiment cette impression de gigantisme des choses ainsi qu'un rappel constant des valeurs d'échelles qui rappellent que l'homme reste tout petit et fragile dans le silence de l'espace. Les effets visuels et sonores participent vraiment à l’immersion du film ( le son a été calibré dans la salle pour ressentir les changements de pression: wouah ! :D). C'est notamment le cas quand il faut retranscrire un effet de perte de repères à certains moment et le tout est appuyé par l'OST de Hans Zimmer qui est juste efficace est grandiose (tout en sachant qu'il n'a pas vu le film pour composer la musique:respect !). D'ailleurs, c'est deux derniers points sont d'inspirations très kubrickiennes bien assumées et sans aller au plagiat. En effet, plusieurs passages m'ont fait pensé à 2001 ( comme les plans où les vaisseaux planent dans le vide avec la musique qui appuie aussi sur l'orgue pour montrer une impression de grandeur . Cependant, Nolan garde son style et le tout est toujours filmé sur pellicule, ce qui donne aux films de Nolan un certain cachet que j'apprécie car ça donne une vision presque naturaliste.
Ensuite, les acteurs sont très bons, on retrouve d'ailleurs les habitués des films de Nolan.J'ai trouvé que certaines scènes étaient vraiment touchantes, comme la relation entre le père et la fille ainsi que les divers messages envoyés en décalage à l'équipe. Cela dit, le cliché du papa qui veut sauver ses enfants, c'est pas ce qu'il y a de plus original non plus mais bon, ça passe. Ce film est bel et bien un film de Nolan, pour le meilleur et pour le pire.Car des personnages qui parlent philosophies aussi naturellement que les menus travaux, c'est tout a fait normal et conforme à son style, maintenant on aime ou on aime pas. Perso, ça me dérange pas plus que ça. En ne poussant cependant pas trop loin car le film peut perdre une partie de son public.
Alors abordons les mauvais côtés. Tout d'abord, je suis sorti de la salle en poussant un *ouf* tellement que le film est dur a digérer. J'avais l'impression que Nolan s'est parfois embrouillé avec les notions de physique qu'il essaye difficilement de nous faire adhérer et parfois certaines scènes sont beaucoup trop longues pour ce que ça raconte, et avec des personnages assez épais pour juste faire avancer un récit, c'est un peu dommage. Je veux bien qu'à certains moment l'effet est voulu pour nous offrir un moment de contemplation mais c'est parfois trop. Le film souffre aussi du côté obscure de la qualité d'écriture irréprochable de Nolan, son côté prévisible.. Les habitués du réalisateur n'auront aucuns mal à retrouver tous les tics de ce dernier et de fait, les ressorts du film vont vous apparaître vraiment stupide par moment. Pour les autres, sachez juste que Nolan ne met JAMAIS un truc par hasard (il en va de même pour le cinéma en général, l'anecdotique n'a pas lieu d'être), tout ce qu'il montre ou mentionne aura forcement un lien avec la suite du film, voir sa fin. Et pour un film pareil, c'est vraiment dommage. Certains passage sont aussi assez faible. Je vais prendre les scènes dans la chambre de la fille ainsi que le twist de fin qui étaient trèèèèèèèès prévisible mais c'est surtout sur les explications donnés aux personnages que l'ont sent que Nolan a eu du mal à coller les deux bouts, même si au niveau de la symbolique ça reste très fort. C'est dommage de sacrifié la cohérence d'une scène juste pour une symbolique qui fait mouche. Enfin, certaines scènes s'enchainent avec quelques facilités un peu gênantes lorsque l'ont sait les capacités d'écriture qui font la force de Nolan.
Au final, Intertellar est un pur produit Nolanien. C'est un très bon film qui est bien emmené mais qui souffre malheureusement d'une lourdeur et d'une complexité parfois un peu intitule. Le message du film reste beau et fort mais aurait eu à gagner avec un peu plus de cohérence, auquel cas les 2h40 +/- de film serait mieux passé.
Je le conseil aux fans de Nolan et aux fans de SF car c'est une nouvelle Odyssée de l'Espace qui débarque dans nos salles ;)

Créée

le 5 déc. 2014

Critique lue 372 fois

1 j'aime

Lendy Deversin

Écrit par

Critique lue 372 fois

1

D'autres avis sur Interstellar

Interstellar
Samu-L
8

Rage against the dying of the light.

Un grand film, pour moi, c'est un film qui m'empêche de dormir. Un film qui ne s'évapore pas, qui reste, qui continue à mijoter sous mon crâne épais, qui hante mon esprit. Le genre de film qui vous...

le 6 nov. 2014

428 j'aime

72

Interstellar
blig
10

Tous les chemins mènent à l'Homme

Malgré ce que j'entends dire ou lis sur le site ou ailleurs, à savoir que les comparaisons avec 2001 : L'Odyssée de l'Espace sont illégitimes et n'ont pas lieu d'être, le spectre de Kubrick...

Par

le 28 févr. 2015

329 j'aime

83

Interstellar
guyness
4

Tes désirs sont désordres

Christopher navigue un peu seul, loin au-dessus d’une marée basse qui, en se retirant, laisse la grise grève exposer les carcasses de vieux crabes comme Michael Bay ou les étoiles de mers mortes de...

le 12 nov. 2014

296 j'aime

141

Du même critique

Les Visiteurs : La Révolution
Lendy_Deversin
4

Les visiteurs se sont changés en boules de merdasse...

L’enchanteur a bien gatouillé pour le coup.. Bon Dieu, mais quelle déception ! Que dire de ce film ? Peu de bons j’en ai peur.. je vais commencer par ce qui ne fonctionne pas dans ce film...

le 9 avr. 2016

1 j'aime

Interstellar
Lendy_Deversin
8

Et ben, on peut dire que c'est du lourd !

Que dire sur ce film. C'est bien mais très conséquent. Commençons par les points positifs. Tout d'abord, ce film est une belle claque graphique et sonore. En effet, j'ai eu vraiment cette impression...

le 5 déc. 2014

1 j'aime

Emily is Away
Lendy_Deversin
7

Nostalgie et réflexion au programme

Ma critique sera aussi courte que le jeu lui-même. En effet, il se fini en à peine 20 minutes mais quel jeu atypique! Pour un jeu gratuit de steam ( que j'ai découvert avec une vidéo du JDG), je...

le 3 mai 2016