Souillée, la Terre est à l’agonie. Le maïs est la dernière ressource produite par la planète. Ancien pilote de la NASA, Cooper s’est reconverti comme cultivateur. Il vit avec son beau-père Donald (John Lithgow, toujours excellent) et ses deux enfants, Murphy et Tom. En restant dans le cadre intime d’une famille, Interstellar rappelle dans un premier temps Signes. On y suit Cooper et ses enfants (la mère est morte, là aussi) qui, comme dans le film de Shyamalan, habitent au milieu de champs de maïs. Puis, alors que le récit se met en route, on pense à John Ford, la conquête de l’Espace remplaçant celle de l’Ouest, avec ce plan, très beau, où Cooper laisse sa famille sur le perron et s’éloigne vers l’horizon. La manière dont le film passe sans transition, avec un remarquable sens de l’ellipse, de la campagne américaine à l’espace intersidéral, des pleurs liés du départ au décollage de la fusée vers les étoiles est admirable. En plus de nous éviter les fatigantes scènes d’entraînement précédant la mission. Cette manière de faire renforce d’ailleurs la puissance émotionnelle qu’implique le voyage entrepris par Cooper. Elle résume brillamment toute la double question qui sous-tend le long-métrage : Cooper doit-il rester ou se sacrifier pour protéger ceux qu’il aime ? Car cet au revoir, ressemble davantage à un adieu. Si Cooper parvient à revenir, ce ne sera pas avant plusieurs années…

Interstellar apparaît de très loin comme le plus beau long-métrage d’un réalisateur souvent lourdingue, dont chaque film criait sa volonté de faire œuvre. Ici, malgré son sujet et son ambition, Interstellar n’a rien du film prétentieux redouté. Même l’utilisation de la pellicule...

(lire la suite de la critique sur mon blog, à l'adresse ci-dessous)

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le 19 nov. 2014

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