Touché par la grâce ?

Même si l'affiche laisse entrevoir quel Buddy-Movie Intouchables pourrait être, le Duo Tolenado-Nakache revient à trouver LE juste milieu dans leur carrière. Entre Je prefere qu'on reste amis... et Tellement Proches, l'humour est le même si ce n'est que l'attrait hilarant et l'effort d'improvisation qu'apporte Omar Sy à sa préstation, enclenche l'alchimie avec le spectateur.

Concernant la narration, l'espace d'un instant, on voit la différence des classes se fissurée, l'impossibilité de vivre sans l'autre s'étaler, et l'apprentissage des bonnes manières jusqu'à, par principe, aider les autres.

François Cluzet excelle sur son fauteuil, ayant appris à devenir cet handicapé, cachant son mal-être aux autres sauf à son nouvel ami, par contraintes ou par hasard. Un Ecorché vif vivant dans une tour d'or, mais n'ayant aucun point de repères sur les autres. D'où la complicité et l'entre-aide évidente qui s'opèrera.

Appuyé d'un merveilleux piano, celui de Ludovico Einodi, qui nous a offert un morceau de choix dans Insidious, plus tot dans l'année, le film rythme entre la douceur puis le funk. Un effet bust-a-move plutot irrésistible, qui fait table rase de l'émotion pendant une certaine période, accordant avec justesse le choc de la dramédie avec la pure comédie.

Un film très encourageant, mais un attrait parfois trop populaire... un succès à la Bienvenue Chez les Ch'tis s'annonce "grâce à" une sumédiatisation du genre comique populaire. Encore un genre qui en dénigre d'autre, mais n'allons pas blamer ce film pour si peu.