Notre vision des choses.

It comes at night est une oeuvre très clairement sous estimé, et c'est très certainement a cause de son affiche. L'horreur a tellement de facettes exploitables et une seule et unique explose le box office. Je pense que le publique imagine bien autre chose.

Pourtant l'horreur, et clairement la peur, sont les deux piliers de ce film. A la fin du métrage, il y a clairement un malaise.
La peur de l'inconnu, de marcher dans le noir, de la mort, de l'autre.
Tellement de peurs qui font de nous ce que nous sommes ; des êtres humains.

En situation de crise, comme le film le laisse entendre en lançant les graines de la terreur, serait-il si simple de tendre la main a l'inconnu sans le moindre doute? Impossible sûrement.

Le réalisateur s'amuse avec les regards, les sous-entendus, les paroles et les silences angoissants. Même quand le film est dans une scène qui se voudrais "un peu plus relax", impossible de ne pas sentir une pression écrasante, nous poussant a réfléchir sans cesse a des situations pourtant normales. Du moins, c'est au spectateur de décider ici, ce qui est anormal ou pas.

La mort, la vieillesse, la maladie, la crainte, le deuil, tout est prétexte a nous amener vers une angoisse non pas basée sur de stupides jumpscares, mais sur quelque chose de plus viscéral. Sans jamais forcer le trait, juste avec quelques mots, véridiques ou non, quelques menaces, fondées ou non, ou quelques doutes dans une relation nouvelle, le film nous laisse entrevoir notre vérité.
Peut-être que celle de votre voisin de visionnage sera complétement opposée a la votre, et c'est dans ce sens que It comes at night en devient une oeuvre particulière. Dans le très bon sens du terme.

It comes at night est très difficile a raconter via une review SC, mais c'est un film vraiment unique dans son genre, sans véritables pause alors que l'ambiance est pourtant "Lente".
C'est une question d'atmosphère, d'ambiance, maitrisée ici a la perfection.

Chapeau au réalisateur (Trey Edward Shults) que je découvre avec cet oeuvre et que je ne manquerai pas de suivre.

A voir, vraiment.