Les scènes coupées des post-contamination

Le concept du film est bon. Il faudrait faire davantage de films de contamination qui font varier les parcours entre différents survivants, dont on sacrifierait certains qui commettraient des erreurs irréparables. On tiendrait là un concept foisonnant à la world war z, ou plutôt au guide de survie en territoire zombie (le seul à avoir tenté cette initiative des règles, de façon très modérée, était zombieland). Dans ce registr, un grand projet méconnu reste Threads, un téléfilm anglais qui retrace le parcours de plusieurs personnes survivant à une attaque nucléaire. Une version étendue du traumatisant The War game, qui en donnait encore plus avec de la couleur.

Ici, c'est une famille de survivants à une épidémie qui se retrouve à devoir choisir quoi faire quand une autre famille propose de les rejoindre. Le film sait ménager des moments de tensions, mais se révèle très pauvre quand il s'agit de meubler le décor ou de personnifier ses personnages. Ainsi, le film ne se révèlera jamais généreux ou original, ce qui pose surtout problème quand on fait le bilan. Car ce qu'il montre, on l'a vu ailleurs. Souvent dans des films de zombies qui tranchent généralement la question en moins de 5 minutes. Correct DTV qui ne méritait pas une telle exposition, ce it comes at night rejoint la longue liste de ces films sympas mais oubliables qui ressortiront parfois du lot. D'ailleurs, je me permets de recommander Hidden (sorti l'an dernier) dans une catégorie similaire, qui parvient avec son final à redonner de la fraîcheur à son sujet.