La scène d'ouverture met tout de suite dans l'ambiance. Glauque et parfaitement incompréhensible, on a le droit à un concentré de film. Et je dois admettre, et vous allez me prendre pour un taré, que j'ai trouvé la scène de la mort sur la plage assez esthétique.
Bon, grosso modo, on apprend qu'il y a un virus qui passe d'une personne à l'autre lors de rapports sexuels. Sauf que ce ne sont pas des gentils virus, mais bien quelque chose qui fait voir des personnes mortes aux gens qui se le refilent. Et des personnes qui, accessoirement, veulent tuer les gens qui ont forniqué à droite à gauche. Bon, je vais pas aller jusqu'à dire que c'est une punition divine, mais on en est pas trop trop loin, quoi. Le premier mec que l'on voit le refile à l'héroïne du film, Jay, et ne se prive pas pour changer de vie, de nom et même de sexe (non je déconne, mais ça aurait pu, vu le degré de paranoïa du type).
Ce film pourrait passer pour un Carpenter de seconde zone, notamment au niveau du pitch où une jeune ingénue est poursuivie par un méchant très méchant qui veut la tuer coûte que coûte (et j'ai toujours préféré Halloween de Rob Zombie). Mais là, on a une seule victime (et non plusieurs, comme dans les slashers) et "plusieurs" tueurs (et non un, comme dans les slashers).
J'aime pas faire ça, mais je vais être obligé de rejoindre les critiques qui disent que ce film est un chef d'oeuvre. Parce qu'il l'est. Je trouve. Tant au niveau de sa photographie, sublime et angoissante (la scène de fin de la piscine), qu'au niveau de sa mise en scène et de son jeu d'acteur (notamment l'actrice principale qui est génialissime dans son rôle).
Et je recommande ce film pour sa bande-son, composée par Disasterpeace, qui s'est (très largement) inspiré de John Carpenter (mais on lui en veut pas) pour un rendu paranoïaque et angoissant. Je vous mets le lien, si jamais vous voulez vous faire une idée : https://www.youtube.com/watch?v=DS_-3pop7EQ.