Sean Connery est le James Bond préféré des cinéphiles. Et c'est vrai qu'il a la classe en costard, cigarette aux lèvres. Jamais dépeigné. La pose toujours digne d'une couverture de magazine. On a également tout ce qui caractérisera James Bond pour les épisodes à venir : le Martini, le Walther PPK, Moneypenny, le thème musical de John Barry, le fameux "Je m'appelle Bond, James Bond". C'est la légende qui se construit. Et les femmes. Bond commencera de suite à les collectionner. En fait, chaque femme qu'il croisera, amie comme ennemie, finira dans son lit. Ursula Andress est restée célèbre pour son fameux bikini et sa sortie de l'eau. Elle a une certaine beauté, c'est sûr. Après, c'est difficile de choisir. Toutes les James Bond girl sont belles. J'ai un faible pour Carole Bouquet dans Rien que pour vos yeux mais c'est une question de goût.
James Bond contre Dr. No ne propose pas de scènes d'action folles. Les bagarres sont brèves. James Bond allonge tout le monde d'un simple coup de poing. Terence Young a mis le paquet sur les décors. L'île et la base du Dr. No sont très réussies. Et puis à l'époque, c'est encore un film d'espionnage. On s'épie dans l'ombre. On se cache derrière un poteau ou un journal. On s'infiltre en douce. On se trahit. On ne peut faire confiance à personne. Rien à voir avec l'action pétaradante des James Bond avec Pierce Brosnan. Et je dis ça en tout amitié. Ils ont bercé mon adolescence et je ne les déteste pas.
C'est comme ça qu'il faut voir James Bond contre Dr. No. Un film d'espionnage aux décors luxuriants, à la mise en scène raffinée, un méchant mégalo dans son bunker menaçant l'équilibre du monde vingt ans après la guerre et un agent secret avec uniquement sa ruse pour le contrer. Pour les gadgets et la voiture, on attendra encore un peu.