Jason et les Argonautes est un des péplums les plus appréciés des aficionados et la question à ne jamais leur poser: quel est l'intérêt de ce film dont l'histoire repose sur un mythe rafistolé, une quête vu et revue, des effets spéciaux spectaculaires dans les années 60, grotesques à la lumière de nos technologies numériques.
Jason et les argonautes reprend la quête du héros qui abandonne sa patrie pour aller chercher une toison, faisant de lui un sauveur et un héros. Soutenu par Héra, il s'oppose à Zeus. En effet, il demeure le jouet des dieux. Un mythe antique qui finalement finit par une vulgaire farce, car les acteurs jouent comme dans les années 50, sans être investi ni dans la fiction ni dans le mythe.
Les décors et les effets spéciaux deviennent les colonnes qui soutiennent le film. Pour moi, tout le rythme se joue entre les séquences où la narration progresse et celles des effets spéciaux constituent le spectacle. En cela Jason est un pur blockbuster dans le sens où le spectaculaire n'est pas la pour appuyer l'histoire mais pour lui donner un peu de saveur.
Car du mythe, Don Chaffrey en a fait une petite aventure sympathique. Les dieux sont ridiculement incarnés et ne posent jamais de difficultés à nos héros voire même ils sont totalement impotents face à la volonté de ceux-ci. Finalement Jason et ses compagnons suivent leurs destinées comme ils le souhaitent, une vrai route sans détour.
Cependant quelques charmes apparaissent dans ce film, un soldat de Colchis à l'accent écossais, ses squelettes à la fois terrifiant et amusant. 6 c'est chère payé face à des classiques que sont les péplums bibliques, c'est modeste comparé au choc des Titans (le dernier). Un blockbuster plus qu'une série Z, définitivement!