Mais c'est quoi cette fin ?
Je fais partie de ceux qui ont lu (et adoré) le bouquin de Richard Matheson, guère gâté au cinéma avec deux adaptations, la première avec Vincent Price, et la deuxième, non-officielle, avec Charlton Heston.
Cette fois, c'est Will Smith qui s'y colle, et il faut dire que durant la première heure, j'y ai cru, avec cette ambiance de fin du monde, de nous présenter un New-York entièrement dévasté et où Smith est seul et ne peut parler qu'avec sa chienne et des mannequins qu'il a disposé dans plusieurs magasins pour croire qu'il a encore un semblant de vie sociale.
Le tel danger de ce type de rôle est de voir l'acteur monopoliser l'écran, et c'est souvent le cas, car les voix-off présentes dans le livre n'y figurent plus, même si le ton général du film est préservé, excepté la fin, mais j'y reviendrais.
La dernière demi-heure montre ensuite l'attaque de vampires numériques, de chiens en CGI, d'explosions très mal incrustées, où Smith rencontre une femme et son fils, pour les sauver de ces monstres et tenter de trouver un remède pour protéger l'humanité.
C'est à ce moment-là que j'ai décroché du film, l'aspect blockbuster prenant le pas sur l'intimiste, avec une scène finale qui est tout simplement scandaleuse, car elle transforme le film en Bisounours-land et va jusqu'au contre-sens du livre de Matheson.
Si on ajoute à ça une réalisation pas inspirée, une laideur de l'image, on obtient un mauvais film alors que le début m'avait charmé.