Une fois n'est pas coutume, voici mes deux critiques à neuf ans d'intervalle, l'ami "Chucky" ayant entretemps perdu une (petite) étoile.
Première critique (2011) (7/10) :
Ah! Brad Dourif en criminel mourant avant de se réincarnant « dans » une gentille poupée : il n'y a pas à dire, avec une telle histoire, « Jeu d'enfant » avait tout pour me plaire. Et sans surprise, ça n'a pas manqué. Rassurez-vous, je ne dis surtout pas qu'il est génial, ce film. Je dis simplement que le réalisateur du déjà bien sympatoche « Vampire, vous avez dit vampire? » a plutôt bien mené sa barque, nous proposant quelque chose de certes hautement improbable, mais n'en étant pas moins fun et divertissante.
D'ailleurs, si beaucoup reprochent à ce premier volet de Chucky d'être à la longue bien répétitif, c'est ce qui m'a personnellement assez plu. En effet, alors que l'on s'attend à chaque fois à voir apparaître le générique, voilà que la méchante poupée revient systématiquement casser de l'humain, apportant à l'ensemble une dynamique assez sympa, à défaut d'être très subtile. Bref, cela ne vole pas très haut, mais il y a de l'humour, du sang, de l'action et une très jolie blonde (Catherine Hicks, pour ne pas la citer) : personnellement, cela suffit à mon bonheur.
Seconde critique (2020) (6/10) :
J'avais un peu peur que le bon souvenir que j'en gardais ne se confirme pas, mais « Jeu d'enfant » vieillit en définitive plutôt bien. Vu il y a neuf ans, si je me rends mieux compte de ses faiblesses, principalement scénaristiques, le film garde un certain cachet : visuel, d'abord, « so 80's » par sa photographie et ses trucages, loin du tout numérique et faisant belle impression, que ce soit par la grande expressivité de Chucky ou sa manière de se déplacer, fruit d'un travail technique de qualité.
Cela ne va pas très loin, mais dans sa logique, le récit se tient à peu près, n'évitant clairement pas les répétitions et se montrant un peu limité dans ses rebondissements, tout en exploitant habilement les décors, intérieurs comme extérieurs, évitant un ridicule dans lequel il eut été pourtant facile de tomber.
Et puis il y a ce personnage de Chucky, devenu culte avec le temps, à mon sens de façon plutôt justifiée tant cette idée de « poupée tueuse » a marqué la mémoire collective, aussi bien par son air bonhomme que sa transformation rendue convaincante par les effets de l'époque. Bref, pas forcément des centaines de choses à écrire, mais un classique du genre se regardant plutôt bien, séduisant toutefois plus par son identité formelle et son postulat innovant que la richesse de son histoire.