Jeune et folie
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La première partie est une charge douce-amère envers le mode de vie parisien, le conditionnement aberrant qu’y subissent les gens, une réponse légère à La Loi du Marché. Le fameux « petit milieu parisien » se fait d’ailleurs égratigner, ce qui devrait plaire à Emmanuel Macron. Amen.
La deuxième partie ressemble plus à ce qu’on à l’habitude de voir dans le cinéma français, à savoir un film avec de bons acteurs inconnus qui jouent le quotidien des franciliens dans leur micro-diversité. Il décrit avec malice l’âpreté de la vie parisienne. Un film avec Vincent Macaigne en somme, mais avec l’actrice aux yeux vairons, l’inspirée Laetitia Dosch, à sa place. Il souffre donc des défauts habituels de répétition, de quiproquos sympathiques mais déjà trop vus et de coups de théâtre attendus. Au final il aurait pu se résumer à un moyen métrage.
Pourtant le film dégage un charme tout au long de cette histoire presque ordinaire et saura trouver son public surtout après avoir gagné la Caméra d’Or à Cannes, même si ce soir, en avant-première, nous étions moins de trente dans la salle. Et c’est là que se pose la question de l’utilité et de la multiplication des prix, surtout cannois, qui semble toujours récompenser le même type de film, année après année, depuis au moins dix ans. Et puis on apprend quand même que les bars à culottes (et à chaussettes, collants etc …) cela existe !
Il serait peut-être temps de faire un film sur le « petit milieu cannois » finalement ...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les baffes et les claques dans les films et Films vus en salle en 2017
Créée
le 8 sept. 2017
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