J'avoue connaitre très peu Jodorowsky mais ayant vu la Danza de la Realidad (pas en entier mais ça compte), je savais que ce gus n’était pas comme les autres.
De toute façon, le documentaire commence avec un portrait du cinéaste histoire de se faire une idée sur ce type qui est vraiment "spécial". Les extraits de El Topo et de La Montagne Sacrée qu'on nous sort renforcent l'impression que l'on a de ce type:c'est sans aucun doute un vrai cinglé de cinéma avec un melon gros comme une pastèque.
Et ce type-là a voulu adapter Dune, le roman de science fiction le plus vendu au monde (selon Wikipedia), qui est visiblement considéré un classique. Pas besoin de l'avoir lu pour comprendre ce que représente ce livre et la place qu'il occupe dans l'histoire de la science fiction.
C'est donc armé de son melon et d'une volonté à toute épreuve que Jodo se met en quête de son équipe de guerriers comme il les appelle lui même. Malgré des critères de sélection aussi abstraits que bizarres, le gus arrive à constituer une équipe impressionnante. C'est là que commence le chantier d'un film qui malheureusement ne verra jamais le jour; enfin, je suis pas convaincu que ça aurait été aussi bon qu'il l’espérait mais c'est tout de même dommage.
Il faut dire que Jodo nous vend plutôt bien son bébé mort dans l'oeuf; ajoutez à ça l'intervention de NWR et vous aurez l'impression d’être passé à coté du plus grand film de l'histoire des films. Je vous l'ai dit, Jodorowsky a le melon.
Sans vouloir contredire ce grand réalisateur adulé par tout plein de gens je pense qu'on s'enflamme un peu.
Malgré tout, au fur et à mesure que le documentaire se déroule, on se dit:
"Merde, ça n'aurait sans doute pas été le meilleur film des films de l'histoire mais je pense qu'on aurait pu voir un truc super."
Cette impression se renforce au fil des minutes; quand on voit que Jodorowsky voulait vraiment que son film soit vecteur d'un message, on ne peut qu’être plein de regrets quand on aime le cinéma.
En ce qui concerne l'influence que le film aurait eu sur les films de science fiction qui ont suivi, ça me semble etre le fruit du melon de Jodo même s'il est incontestable qu' Alien n'aurait sans doute pas été Alien sans le Dune de Jodorowsky.
Jodo, c'est vraiment un cinglé de cinéma.