Joe contre le volcan fait partie de ces curiosités filmiques qui se soldent le plus souvent en échecs. Non pas que le film soit mauvais, il est juste déstabilisant. En effet, ce premier long-métrage écrit et réalisé par un sombre inconnu nous entraîne dans une aventure déroutante construite sur plusieurs paliers où un hypocondriaque sur le point de mourir se voit offrir par un riche industriel l'occasion de dépenser une folle somme d'argent en 48h s'il saute dans le volcan d'une petite île tropicale méconnue. Sa vie étant d'un morne considérable, notre héros accepte...


Joe, c'est Tom Hanks, angélique et parfois déjanté comme on l'aime, un jeune homme solitaire et dépressif qui va peu à peu reprendre goût à la vie en dépensant l'argent du contribuable, s'achetant des costumes hors de prix, voyageant en limousine et dînant dans les meilleurs restaurants avant de s'envoler en première classe vers son funeste destin. Avant cela, il rencontrera Angelica et sa demi-sœur jumelle Patricia (Meg Ryan, qui endosse trois rôles distincts tous aussi délurés les uns que les autres), cette dernière étant le capitaine du yacht l'emmenant sur l'île et avec qui il va devoir rester arrivé sur place suite à un naufrage...


Sans cesse évolutif tout en restant dans sa principale optique, Joe contre le volcan demeure indéniablement singulier, le film de s'apparentant plus à un conte moderne qu'à une aventure épique. Commençant par le fameux "Il était une fois..." pour s'achever sur une morale ambiguë, le film ne contient pas vraiment de rebondissements marquants et préfère avancer lentement par étapes (la vie de Joe au début, ses emplettes en ville, son voyage pour l'île et son arrivée définitive).


Toutefois, malgré un rythme dénoué de toute dynamique - pour ne pas dire extrêmement lent - et des scènes humoristiques relativement absentes, le long-métrage parvient à nous toucher justement grâce à sa singularité et à son dénouement inattendu. Ainsi, sans être une comédie burlesque ou un film d'aventures trépidant comme on pourrait le penser, Joe contre le volcan est une œuvre textuellement bizarre qui peut aisément ne pas trouver son public mais qui a le mérite de proposer une fable contemporaine sur le besoin d'exister.

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le 8 avr. 2019

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