Au-delà des succès des films Marvel, Star Wars ou Pixar, la galaxie Disney propose aussi de « nouvelles » franchises comme John Carter, Lone Ranger ou encore Tomorrowland. Dotés de budgets plus que conséquents (entre 190 et 250M pour ces 3 exemples), leur point commun est d'avoir vu leur marketing planté dans les grandes largeurs par la maison mère, pourtant habituée à vendre à peu près n'importe quoi aux consommateurs du cinéma global de ce début de XXIe siècle.


Car si la mécanique est clairement rodée autour du matraquage médiatique, de l'attente des nouvelles aventures d'Iron Man ou de Han Solo, voire simplement du marketing de cour d'école pour les Pixar, force est de constater un déficit dans la promotion de ces blockbusters devenus un peu particulier dans ce système intégralement franchisé.


A tel point que malgré la formidable force de frappe dont dispose l'entreprise, ces 3 exemples sont à peine rentables en salle (et ont besoin de la distribution internationale pour dégager des bénéfices). Compte-tenu des réussites commerciales incroyables qui font le fond de commerce habituel de Disney, on peut estimer que ces vagues tentatives d'originalité (légères, les tentatives nous sommes d'accords) sont vouées à disparaître puisque pas assez rentables par rapport à la concurrence interne des super-héros, jedis et autres héros de dessins animés.


Qu'on me comprenne bien, je ne tente pas de défendre particulièrement ces 3 films en particulier, je me contente de constater que le salut du blockbuster ne passera vraisemblablement pas par eux puisque ce monstre qu'est Disney n'aura plus intérêt à en produire dans le futur, et qu'on est donc partis pour se cogner des cross-overs Star Wars / X-men (pourquoi pas après tout, on en est pas loin) plutôt que des tentatives un poil différentes.


Ceci étant dit, John Carter c'est moyen. Des idées intéressantes, gâchées par un montage suspect (il doit y avoir une director's cut qui traîne quelque part parce que certains enchaînements semblent faits en dépit du bon sens), par un côté Xena la guerrière digne des pires moments de Game of Thrones assez inexcusables compte-tenu du budget alloué et enfin par des acteurs globalement peu concernés, même les bons.


Un léger sentiment de gâchis flotte dans l'air donc, mais le résultat n'est pas pire que la très grande majorité des réussites commerciales de genre et c'est donc avec une certaine tristesse qu'on entérine l'échec de ce John Carter pour ce qu'il promet de spin offs d'Avengers et de Star Wars VII.

CorwinD
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le 15 mars 2016

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CorwinD

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