c'est un petit plaisir de retrouver Neo et Morpheus à nouveau ensemble sur un projet, 20 ans après Matrix (que j'avais vu en salle exactement à la même période). Bon, autant l'avouer de suite: John Wick 3 est loin d'être un chef-d'oeuvre mais il contient des idées intéressantes pour passer un moment sympa, à condition de savoir digérer sans soucis des massacres à la chaine. Le début est très bon avec un rythme soutenu, filmé dans un manhattan pluvieux étouffant, digne d'une ambiance à la Blade Runner. Les premières fights en mettent déjà plein la vue (et la gueule). Celle se déroulant en moto sur le pont rappelle la poursuite de Cloud dans FFVII et son film Advent Children. L'approche mythologique et ces règles d'honneur si particulières continuent à bien servir l'univers du film. Le problème c'est que la richesse du scénario tient sur un ticket de métro et il faut combler le vide par des bastons, encore et toujours. Je commençais à saturer dans la seconde moitié du film. Reste le plaisir de contempler l'incroyable forme physique des 2 quinqua, Reeves et Marc Dacascos (oui cette gloire prometteuse du ciné HK oubliée des 90') qui donnent l'exemple en mouillant la chemise dans des joutes aussi violentes qu'éprouvantes.