Hey Jude
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Toi mon Jojo, quand je suis allé te voir, je m’attendais à une succession de gags emprunts d’un humour très noir sur un sujet des plus casse gueule : l’Allemagne Nazie.
Alors d’une certaine façon, c’est bien le cas car on se surprend à rire de blagues douteuses, de situations cocasses, de personnages hauts en couleurs, qui ont l’intelligence de ne jamais virer dans la facilité du trash.
Avec un tel ton décalé, les univers visuels et sonores se devaient d’être au diapason. Tel est le cas, « Jojo Rabbit » bénéficie d’un travail au niveau de la colorimétrie et du son, avec une BO de tubes anachroniques sur fond de couleurs vives qui passent pourtant comme un soda sur le bureau du Führer !
C’est pop au possible, bourrin en apparence, mais la finesse vient par petites touches d’abord, puis elle devient de plus en plus présente, au point d’émouvoir complètement.
Toi mon lapin, tu m’as surpris par ta façon unique de dénoncer l’horreur du troisième Reich. Mais aussi par la poésie avec laquelle tu nous montres cette part de dualité qu’il y a en chacun de nous et que nous devons embrasser, sous peine de sombrer dans nos peurs, avec les conséquences néfastes que nous connaissons.
Alors oui tu n’es pas parfait, tu peux même être bordélique, contradictoire, avec des ruptures de tons pas toujours bienvenues, comme un enfant qui se cherche, mais dont on est fortement attaché et à qui l’on pardonne ces petits défauts pour se concentrer sur l’essentiel.
Ils sont rares les films graves à hauteur d’enfant. Ce délire vivifiant contre la haine et les dangers du racisme et de l’antisémitisme arrive à point nommé vu leurs nombres grandissants dans l’actualité. Une satire qui, si elle manque de mordant, fait tout de même office de piqure de rappel : la jeunesse est malléable, à nous de la pousser du bon côté.
Créée
le 31 janv. 2020
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