Nouvelle interprétation du clown prince du crime après l’inoubliable performance de Jared Leto....non je déconne. Plus sérieusement Heath ledger nous a quitté depuis presque 11 ans et sa prestation dans the Dark knight continu de marquer les esprits dans l’imaginaire collectif.
Après avoir essayé de créer son propre univers cinématographique sans succès DC et Warner bros décident de se recentrer sur le stand alone movie, une stratégie qui a payé puisque ses deux précédentes productions. « Shazam » et « Aquaman » ont fait carton plein au box office mondiale.
C’est donc tout naturellement que la Warner va puiser dans son vivier de personnage et plancher sur le développement d’une histoire, librement inspiré des origines du Joker. Scorsese, un temps pressenti pour mener à bien le projet, c’est finalement Todd Phillips qui prendra la tête de celui-ci.
Toutefois même sans réaliser, l’influence de Scorsese est palpable, par bien des aspects le « Joker » de Phillips ressemble à son « Taxi Driver », le choix de De niro n’est pas anodin non plus, il s’agit d’un clin d’oeil à « la valse des pantins ».
L’ambiance anxiogène va parfaitement servir l’histoire, Phoenix est habité par son rôle, l’éclairage, la lumière, l’atmosphère poissarde, on sent le papier-peint décrépi,l’odeur de moisi, le cafard. Mais surtout après avoir connu de nombreuses interprétations du personnage, Phillips choisit de faire du clown, un malade handicapé, l’angle est originale pour aborder sa folie et on se surprend à avoir de l’empathie pour ce Joker.
Le personnage évolue dans une ville, une société ou la lutte des classes est plus que jamais présente, l’ambiance est oppressante on étouffe, et une impression de déjà vu subsiste. Comme si cette société dépeinte dans le film ressemblait un peu à la nôtre.
Le joker est un malade qui se soigne en tuant. Son drame personnel, présent dans la plupart de ses incarnations c’est que le personnage ne fait pas rire, il n’est pas drôle.
Le film peut être vu comme un drame sociale, ou un humoriste invisible aux yeux des gens, devient quelqu’un en tuant, et prouve son existence. Son histoire commence en prison.
Le film se termine sur une énième version de d’une scène vue et revue dans toutes les adaptations provenant de l’univers de Batman.