Peut-on avancer l’idée qu’Alfred Hitchcock ait galvaudé son titre de maître du suspens ?
Difficile de soutenir le contraire, même si certain de ses effets ont indéniablement vieillis. Ils parviennent encore à être efficace. Et un auteur qui parvient à marquer son audience à travers les époques, est un auteur majeur, un auteur qui marque.
Hitchcock choisi de centrer son histoire sur Marion une secrétaire ambitieuse qui va prendre la décision de changer de vie radicalement sur un coup de tête. Se voyant confier une importante somme d’argent, son patron va lui laisser la responsabilité de déposer cette somme à la banque. Mais elle n’en fera rien.
Alors qu’elle a pris la fuite, elle décide de s’arrêter dans un petit hôtel discret. Elle y fait la connaissance de Norman Bates, le gérant.
En apparence sympathique il va très vite se montrer inquiétant. Et notamment dans la manière d’évoquer sa mère. La situation est donc à ce moment précis de l’intrigue, pesante pour Marion.
C’est le moment qu’Hitchcock choisi, pour totalement changer de point de vue dans la narration. Ce qui est tout à fait original pour l’époque.
Avec ses effets de mise en scène, de superposition, il nous livre une œuvre tout en maitrise.
Comme toujours Hitchcock iconise un personnage féminin. Clairement en avance sur son temps, dans le traitement des personnages et des thèmes abordés
(Le rapport à la mère , le complexe de œdipe)
La conclusion de ce film n’est ni plus ni moins qu’un épilogue didactique. Expliquant le pourquoi du comment, des intentions et de la psyché d’un certain personnage.