Journal d'une spectatrice déçue

L'affiche du film en dit beaucoup : Léa Seydoux de dos, dans une attitude soumise, à l'écoute, avec le titre qui semble peser sur son corps, comme le poids du travail ingrat que son personnage a à accomplir. Alors qu'attendre du film ? Un hommage à ces hommes et ces femmes qui ont passé leur vie à dire "Oui Madame" à des maîtresses de maison égoïstes ? Des histoires de femmes de chambre qui échangent leurs peines et leurs espoirs ? Malheureusement rien de tout ça.

C'est lent. Et ça donne mal au cœur. Pas parce qu'on a pitié de l'héroïne, mais parce que le réalisateur use et abuse des zooms sur elle. Et non, ça ne nous permet pas d'entendre ses pensées en s'approchant plus ! Il aurait mieux valu travailler le scénario et les dialogues.

J'apprécie beaucoup Léa Seydoux. Pourtant ce film donne tous les ingrédients pour la détester : un son inégal (pourtant il y a peu de dialogues ! Et, quand il y en a, on ne les apprécie pas), des zooms qui nous font connaître chaque millimètre de son visage, un surjeu omniprésent, aucune profondeur... C'est le même traitement pour tous les autres acteurs. Et visiblement pour le scénario, réduit à un enchaînement de flash-back qui nous permettent d'apercevoir la dure réalité des femmes de petite naissance à cette époque.

Évitez-vous le mal de mer (et donc les hauts de cœur) et passez votre chemin !