Balai à Joy

Film US, racontant l'histoire vraie de Joy Mangano se passant dans les années 90. Le but du film était-il de faire l'Érin Brockovich de Jennifer Lawrence, soit celle d'une mère courage et ambitieuse qui doit gérer de front sa vie de famille ainsi que sa carrière? Probablement, mais malheureusement pour ce film, le scripte n'en est pas du même niveau. D'une structure Campbellienne assez classique, cette success story manque clairement de subtilité et avance avec de gros sabots. Très mécanique dans son écriture, le scénario ressemble à la copie d'un élevé appliqué mais sans grand talent. De plus le sujet, ne se montre pas des plus passionnants. En effet, il était quelque peu arrogant que de croire que cette histoire d'inventrice de balai puisse être l'histoire du siècle et intéresser grand monde. L'erreur du scénario est d'avoir fait de cet élément de la vie de cette femme, le cœur de l'intrigue. Pourtant on sent qu'il y avait ailleurs matière à faire quelque chose de plus intéressant. Comme par exemple dans la première partie du métrage, la plus intéressante, avec les relations familiales conflictuelles est peu orthodoxe de cette femme ; ou bien au travers d'une approche plus approfondie du monde du télé-achat américain. Ces éléments auraient pu être mieux exploité permettant de bâtir une histoire plus attractive. En l'état, ces composants ne sont que vaguement abordés au travers de péripéties gentillettes, le film passant de l'un à l'autre donnant des allures d'inconstance au récit. Toutefois si le film parvient à ne pas ennuyer c'est grâce avant tout à son rythme assez soutenu et à la présence d'une Jennifer Lawrence très convaincante, l'actrice nouvelle fiancée de l’Amérique, impose une vraie présence à son personnage qui porte le film. Un film du jeudi, une tentative de conte de Noël un peu trop facile qui aurait mérité un meilleur scénario.