Julie (en 12 chapitres) est à l'image de la vie : beau et triste, espiègle, dur - me vient à l'esprit la comparaison avec des bulles de champagnes, délicates et éphémères.
Le réalisateur parvient, grâce à une caméra en apesanteur, à capter cette 2ème période charnière de la vie (après l'adolescence) du fameux cap de la trentaine, à l'heure où les choix, souvent "structurants" pour la suite de l'existence, peuvent effrayer faute de fondations solides.
Julie cherche donc "sa" voie, forcément différente de celle dictée par les normes familiales ou sociales. A travers ces 12 chapitres très riches et complets par les sujets évoqués allant souvent par 2 (non-entrée dans la vie professionnelle / reconversion, rapport aux parents / affirmation de soi, naissance / rupture d'un couple, paternité / maternité, maladie / deuil, la possibilité d'une autre vie et même l'écologie), on suit ses aventures et ses évolutions personnelle et professionnelles.
Un très beau film qui "prend aux tripes" et marque profondément le spectateur. Bravo à Joaquim Trier et à Renate Reinsve (prix d'interprétation féminine à Cannes mérité) qui réussit à rendre son personnage solaire, en dépit de ses contradictions apparentes.
PS : après cette expérience réussie, je souhaite maintenant m'ouvrir au cinéma scandinave, et notamment découvrir d'autres films de Joachim Trier, notamment Oslo 21 août.