Cette "suite"/reboot du premier "Jumanji" de 1995, réalisé cette fois par Jake Kasdan et sorti en 2017, est bien moins mauvais que ce à quoi je m'attendais mais n'est franchement pas terrible non plus. Cette fois-ci, ce n'est plus le jeu Jumanji qui vient aux personnages mais les personnages qui vont au jeu et, pour être plus précis, qui sont aspirés par ce dernier. Le jeu s'adapte, les jeux de plateau n'étant apparemment plus à la mode en 1996, le jeu se transforme en jeu vidéo, auquel joue évidemment Alex qui se fait aspirer dedans. Vingt ans plus tard, quatre lycéens tombent sur cette cartouche, lance le jeu et se font aspirer dans le monde de Jumanji. Bon, le principe du film est exactement le même que celui du premier mais j'avoue qu'on y retrouve tout de même quelques originalités et qu'il ne se contente pas bêtement de faire une pâle copie du premier. Le film s'adapte en effet à son temps et nous retrouvons alors les personnages dans un jeu vidéo avec les règles de ce dernier, c'est-à-dire la montée de niveaux, le boss à la fin etc., ce qui ne change finalement pas beaucoup du film d'aventure classique. Mais la relation entre cinéma et jeux vidéo étant habituellement plutôt chaotique, ça fait du bien d'enfin voir un film qui s'en sort plutôt bien et, surtout, qui ne dénigre pas les nerds ou les joueurs de jeux vidéo en général, comme le cinéma avait auparavant beaucoup tendance à le faire (quand un média rencontre un autre média, c'est toujours compliqué au début). Mais bref, si l'histoire n'est vraiment pas passionnante et prévisible à souhait (nous avons par ailleurs pas mal de scènes où on s'ennuie un peu et le film a tendance à s'essouffler sur la fin), le film est dans l'ensemble plutôt distrayant et agréable à suivre, même si le résultat n'en reste franchement pas marquant, du moins pas autant que le premier film. Nous avons également quelques gags qui font mouche et la mise en scène est classique mais réussie. "Jumanji : Bienvenu dans la jungle" n'est donc pas forcément le navet auquel on peut s'attendre mais il est clair qu'il est loin d'être marquant !