Bourré jusqu'à la gueule d'effets pyrotechniques, de musique pompière et d'incohérences scénaristiques confinant à la parodie, Jurassic World 2 souffre surtout d'un cruel manque de mise en scène (à de rares exceptions), accumulant ses dinos dans une orgie visuelle qui ne laisse aucune place à l'émotion. Bayona comble les séquences manquantes d'ADN de Jurassic Park comme il peut, au point de repomper certains passages (en moins bien), mais au lieu de se libérer de son illustre mentor, il ne nous fait que le regretter.
Au milieu de tout ça, des personnages courent, plus vite que la lave, plus vite que les raptors, plus vite que l'intrigue complètement larguée.
Jamais la franchise, pourtant actualisée dans ses thématiques (comme l'antispécisme), n'a paru aussi fatiguée et tristoune.
On a l'impression que même le T-Rex est venu cachetonner.