Jurassic World Fallen Movie

En 1993 débarque Jurassic Park dans toutes les salles à travers le monde. Le film est un tournant majeur dans l’histoire du cinéma, réalisant une prouesse technique impressionnante pour l’époque et mettant en scène de spectaculaires Dinosaures.

Alors bien-sûr, ce qui semblait incroyable en 1993 l’est beaucoup moins aujourd’hui. Et si nous sommes bien obligés de reconnaître que Jurassic Park a apporté beaucoup aux productions actuelles, sa technique et désormais vieillissante. Cela dit le nombre incalculable de blockbusters américains à gros budgets sortants chaque année ne permet pas de faire ressentir aux spectateurs autant d’excitation que dans les années 80-90, ou les films hollywoodiens étaient bien moins nombreux.

Et parmi cet amas de films pop-corn, se trouve Jurassic World Fallen Kingdom.
Si la Saga Jurassic World a bien conscience que jamais elle ne sera en capacité de dépasser la qualité du film original, le publique était tout de même en droit d’attendre un divertissement sympathique saupoudré d’une bonne dose de nostalgie et d’action frénétique. Le premier épisode de cette nouvelle saga, sortit en 2015, était un film plutôt honorable répondant de manière correct à ce que l’on attendait de lui. Cela dit, nous ne pouvons malheureusement pas en dire autant de cette suite.

Le film se divise en deux parties très inégales.
La première partie ne sera une surprise pour personne, puisqu’elle reprend ce qui a était dévoilé durant les bandes-annonces. Bandes-annonces d’ailleurs plutôt mensongère puisque cette partie ne dure qu’une trentaine de minutes, puis le film prend un tout autre tournant, un tournant très décevant que j’évoquerai dans quelques instants.
Ces trente premières minutes mettent donc en scène plusieurs personnages ayant pour mission de récupérer les dinosaures restés sur l’île ou ce situe Jurassic World, île menacée d’être détruite par un volcan entré en éruption.

Plusieurs thématiques plutôt intéressantes concernant la condition de vie animalière et le rôle de la nature dans l’extinction des espèces sont abordées au début du film, mais ne sont que très peu développées au cours de l’histoire.

Cette grande introduction se permet quelques bonnes idées de mise en scène, et propose de l’action grandiose dans la pure lignée du premier volet de la saga Jurassic World.
Après ces quelques minutes de divertissement intense, ou l’on se dit que nous sommes face à un film vraiment sympathique, vient la seconde partie. Et c’est véritablement la que les ennuis commencent.

Pour ne rien dévoiler, je me contenterai de rester vague sur l’intrigue et le lieu. Cela dit, vous ne me contredirais certainement pas si je vous dis qu’il est tout de même préférable pour un film de dinosaure de se passer dans des environnements extérieurs et dans des lieux variés.

Le film a eu la très mauvaise idée de baser la quasi-totalité de sa mise en scène dans un seul bâtiment, ayant ainsi d’avantage l’allure d’un Alien que d’un Jurassic Park.
Alors bien-sûr, cette idée de film de dinosaure en « 8-clos » est certes risquée, mais audacieuse, et aurait pu aboutir à quelque chose d’intéressant et de très innovant pour le genre. Mais il n’en est rien.

Les scènes d’actions de cette deuxième partie manquent non seulement cruellement d’originalité, mais sont de plus accompagnées de réactions de personnages complètement absurdes et incohérentes. Le scénario se voit d’ailleurs dans l’obligation d’avancer grâce aux comportements stupides de certains protagonistes, nous obligeant à nous facepalmer très régulièrement.

Durant les une heure trente restantes, le film est un véritable calvaire pour les spectateurs, rempli de personnages tous plus débiles les uns que les autres et de scènes inutiles et ennuyeuses. Et ce n’est malheureusement pas le charisme de Chris Pratt qui pourra rattraper quelque chose d’aussi désastreux.

Si le film est globalement une grande déception, je tiens tout de même à vous rappeler que sa première partie s’en tire plutôt bien et plaira probablement aux fans de la saga. Mais ces trente premières minutes sont vite oubliées lorsque le film bascule dans le coté obscure.