Qui est il que fait il de si merveilleux que dit il au final ce Louis celui qui a "réussi" ?
Pas grand chose .... puisqu'il n'arrive pas à parler.
Le film est surestimé à mon avis mais on se laisse prendre par le jeu des acteurs filmés au plus près de leur texte, toujours en gros plans et seulement en gros plans. Ce parti pris intéressant au début et qui imprime au film une vraie ambiance mi-oppressante mi-frères dardenne s'essouffle petit à petit et du coup Dolan n'arrive pas vraiment à nous emmener vers un dénouement que l'on se lasse d'attendre.
Sans connaître Lagarce et son théâtre on peut penser que Dolan a respecté le texte (haché) qui colle assez bien à cette journée d'une longueur maladive. Le spectateur est plongé artificiellement dans cette attente de l'annonce qui ne viendra jamais (Louis a t'il parlé a Antoine dans la voiture ?) alors les autres personnages sont suspendus aux mots si rares de ce fils-frère si fort et lointain à la fois. Va t'il sortir de sa coquille et dévoiler son secret ? Ils (les acteurs) sont tous formidables, ils jouent le jeu à fond. On observe de près les acteurs se jeter sans retenu dans cette journée douce amère; on les sent motivés de jouer pour Dolan mais pour moi on les voit trop .... car la mise en scène est trop uniforme. La tension du début ne peut faire illusion plus d'une heure et sans le jeu des acteurs il n'y aurait plus de film. On a l'impression d'assister à une répétition d'une pièce. Quel est le propos du réalisateur ? L'impossibilité du retour, la culpabilité, l'abandon, la joie simple d'un repas du Dimanche, ... Heureusement qu'il y a Lagarce en arrière plan et sa propre histoire qui donne de la densité a la chose. Je retiens surtout Cassel et sa brutalité naturelle qui colle parfaitement au personnage.