J'ai autant d'idées pour nommer ma critique que le réalisateur en a eues pour nommer son film

J'avais vu "White Bird" de Gregg Araki, et j'avais beaucoup apprécié. L'esthétique, surtout, les dialogues, je l'avais vu au cinéma. En cherchant quelques infos sur Gregg Araki, j'avais lu qu'il était homosexuel (je crois) et citoyen des Etats-Unis (je crois) et que son premier film à avoir eu du succès s'appelait "Kaboom" (ça j'en étais sûr).
Dans un moment de curiosité cinéphile je me suis lancé dans le visionnage de ce film.

Le héros, Thomas Dekker, qui a les mêmes yeux que Jared Leto et un peu la même pilosité, fait ses débuts à la fac, avec sa super copine, Haley Bennett, très jolie aussi, très rousse. Le film commence par son rêve, il traverse un couloir rempli de personnages, il pousse une porte, et tombe sur une benne à ordures.
Après il nous raconte qu'il a 18 ans, est obsédé sexuel, vit avec un grand surfeur blond nommé Thor (sic), qu'il fait des rêves érotiques où il explique sa bisexualité à Thor avant de l'embrasser. Thor entre dans sa chambre avec une fille, ils font furieusement l'amour sur le lit d'à côté, l'empêchant de dormir, ambiance campus quoi.

Quelques temps après, sa meilleure amie le convainc d'aller à une fête étudiante où il y a une fille super sexy sur laquelle elle a flashé (oui, elle aussi est bi, ou homo, on ne sait pas très bien)
La fête bat son plein, sa meilleure amie arrive à séduire la fille qu'elle convoitait, il prend de la drogue, une rousse surgit et lui vomit sur les pieds. Il va aux toilettes, une blonde ivre débarque (Juno Temple), discute avec lui et lui propose de faire l'amour.
Tout est très rigolo, leurs questionnements sur leurs sexualités, cela pourrait continuer longtemps, mais voilà, pour faire un film il faut raconter une histoire.
N'ayant pas trop d'idée, Gregg Araki opte pour le teen-movie, on est sur un campus, des jeunes se font dézinguer ou disparaissent, le héros et ses copines enquêtent. Une bande de mecs bizarres avec des masques d'animaux les suivent partout.
Là ça devient un peu lourd. D'un film aux dialogues frais, originaux, d'acteurs à la plastique superbe, Gregg Araki en fait une bouse pour adolescents. Alors bien sûr, le second degré est toujours là, il en a toujours conscience, mais sachez-le, il ne rentrera jamais dans son sujet. Il y a une ambiance d'apocalypse pas désagréable qui débouche sur... en fait, je pourrais raconter la fin, mais ça ne sert à rien.
Je mets 5/10 parce que je ne sais pas trop quoi en penser. Le jeu, l'esthétique, les dialogues, frôlent la perfection, mais le film s'embourbe dans une histoire insipide. Dommage. Il aurait pu donner de vrais rôles à ses acteurs, en faire autre chose que des coquilles vides.

A cet égard White Bird est bien meilleur.