Adapté d’une piéce, elle même adaptée de nombreuses fois au cinéma, Kock revient cette année. Et visiblement, cette version a été écrite par notre cher président…
Knock est un type qui vit de petits boulots, d’escroquerie minable. Lorsque, par hasard, il se retrouve médecin à bord d’un bateau. Il y prend goût, passe ses diplômes de médecine et décide d’exercer réellement. Mais il en profite pour transformer ses patients en « client régulier »…
Au départ, même si ce n’était pas génial, j’y croyais un peu. Il faut dire qu’Omar Sy est toujours bon, que certaines séquences passent bien, et que le rythme est agréable. Et puis, le film se déroulant, j’ai commencé à sentir qu’il avait quelque chose d’étrange, que les événements ne se déroulaient pas comme il le faudrait dans ce genre de film, que l’histoire de cet escroc rendant ses patients hypocondriaque pour gagner un max, ne prenait pas la bonne route, ce qui se confirma dans un dernier acte qui m’a scotché. Parcequ’il représente exactement l’idéologie propagée par notre chef d’état.
Ainsi, un homme a le droit de tout faire du moment que ça le rende heureux. Et il parviendra à rejoindre l’élite. Cette élite qui profitera du petit peuple (même s’ils sont décrit comme riche dans le film, les personnages sont fermiers, facteurs… ne nous leurrons pas). Mais ce dernier sera heureux de se faire escroquer et continuera à l’accepter avec plaisir. Difficile de croire que tout cela est le fruit du hasard. Et impossible pour moi d’y voir une dénonciation cachée. Et, histoire de continuer sur cette route, un effet spécial dégueulasse clôture une des derniéres scénes, nous renvoyant 30 ans en arriére. Je suis sorti de la salle, repensant à la bande son et ses airs « magique », et au message qui y est lié. Puis je me suis senti mal…