Kung Fu Shining

Après un deuxième opus qui m’avait laissé sur ma faim, je lançais le troisième volet des aventures de Po avec une certaine appréhension. Je m’attendais à un truc particulièrement niais et convenu au possible, et force est d’admettre que je m’étais trompée. Et tant mieux.

N’ayant pas vu les bandes annonces, j’ignorais totalement à quoi m’attendre cette fois-ci (la seule chose que je savais, c’était que Po découvrait qu’il n’était pas le dernier de son espèce) et, de fait, l’arrivée de ce nouvel opposant – que personne ne connaît – venu tout droit du royaume des esprits a été une totale découverte.

Et quelle découverte ! J’avais adoré Taï Lung en son temps, trouvé Shen insipide et voilà qu’on nous sort un nouvel ennemi qui en impose comme ça ne devrait même pas être permis et doté d’une technique redoutable autant que graphiquement géniale. Entre les chaînes et les combattants de jade, on obtient un guerrier surpuissant méchamment classieux, quoiqu’illustre inconnu (c’est un petit peu le comique de répétition du film bien qu’il soit utilisé avec une parcimonie parfaite).

Du côté de Po, le personnage est demeuré globalement le même, avec ce mélange de maladresse, de manque d’assurance, d’esprit infantile et de badasserie au moment opportun. Un Po à qui on essaie de faire passer un stade supérieur de sa vie de combattant (non sans mal… en tout cas, pas pour lui) et qui doit en plus gérer un conflit paternel(s) et un clan retrouvé dont les us et coutumes lui sont étrangers. Un Po fidèle à lui-même, qui gagne en puissance malgré tout, sans écraser pour autant les autres personnages autour.

Et puis, tout simplement, ce film est d’une beauté. Je regrette vraiment de ne pas l’avoir vu au cinéma ; le combat dans le monde des esprits devait être dantesque sur grand écran. Mes mirettes ont adoré tous les choix artistiques de l’équipe de production. Vraiment. Je ne saurais pas l’expliquer autrement qu’en répétant que cette œuvre est tout simplement belle. C’est bien simple, au fur et à mesure qu’on progressait dans l’histoire, la note ne faisait que grimper.

Un vrai beau et bon moment à passer.