Le bat-melon d'Alain Delon

Je commencerai ma petite contribution par un coup de gueule envers l'équipe marketing française. Y en a un peu marre de voire squatter des stars de foot, de youtube ou que sais-je encore, la place de doubleur. D'une, ce n'est pas leur métier, autant laisser faire ça à ceux qui sont formés pour ça, et de deux, on a déjà des doubleurs qui sont attitrés aux différents personnages, c'est tout de même énervant de ne pas les prendre. Griezmann en Superman, c'est pathétique.

Voila.

Revenons au film.

Tiens on aurait dû prendre Alain Delon comme doubleur de Batman... Il aurait été parfait pour le rôle... ou du moins sa version Guignols de l'info. Certaines personnes portent un pyjama Superman. Superman porte un pyjama Alain Delon. Fin de l'apparté.

Le film commence par la voix off de Batman qui annonce déjà la couleur parodique. Puis, pendant plusieurs minutes, c'est un show endiablé qui se déroule sous nos yeux, où l'hyperbole est gonflée à bloc. On ne nous épargne rien,

. Puis on rentre dans le vif du sujet, entre le Joker qui veut être la némésis attitrée de Batman, et la solitude de l'homme chauve-souris, les jalons sont posés.

Les références geeks se multiplient, qu'elles puisent leurs origines dans les comics, dans la série TV, ou dans la multiple filmographie du personnage. On ne nous épargne pas non plus la relation crypto-gay entre Batman et Robin pour notre plus grand plaisir (même si certaines répliquent en VF ne font pas toujours mouche, hein, Dick?). On tacle Marvel par ci, on tacle Suicide Squad par là, l'humour est omni-présent. Et il y en a pour tous les âges.

Le traitement de la solitude du personnage est plutôt bien vu. Ses hommards réchauffés au micro-onde, son "Je suis rentré" qui ne rencontre que l'écho, ses soirées solitaires devant son grand écran et le fait même qu'il s'isole sur une île traduisent cet état de fait. Et ouf, on nous épargne les origines de Batman. Merci!

L'humour meta de LEGO Batman m'a beaucoup plus parlé que celui employé dans Deadpool (avec la vulgarité en moins), et je me suis bien éclaté pendant la séance.

Le gros point qui m'a gêné, c'est la présence de méchants tels que Voldemort, Sauron, les Gremlins, King Kong, et autres Daleks... autant dans la Grande aventure LEGO, on comprenait bien l'existence de cet univers multiple qui nous était présenté, autant là, pour moi, c'est carrément hors sujet.
On a de plus une ribambelle de vilains totalement inexploités qui ne sont là que pour la présence à l'écran, et qui ne sont donc pas développés.

Le film est mené tambour battant, peut-être un peu trop, mais je n'ai franchement pas boudé mon plaisir malgré tout. C'est d'ailleurs pour moi à ce jour le meilleur film sur la franchise Batman.