L'Affaire SK1 nous ramène sur l'enquête du tueur de l'Est Parisien qui a sévit pendant les années 90, a travers les yeux de Franck Magne, un policier qui a suivit cet énigme pendant tout son déroulement, et qui est devenu son obsession. Tout le monde à dû faire la comparaison, mais c'est effectivement un Zodiac français, sauf que le héros n'est plus un dessinateur pour un journal mais bien un enquêteur. J'ai du mal à dire grand chose de plus : Magne va devenir complètement obsédé par différents meurtres non élucidés qui ont visiblement un lien par le mode opératoire, mais les victimes sont trop éloignées. Chaque nouveau meurtre va être un coup dur pour lui, qui le rendra plus difficile à vivre pour ses proches et collègues.
Je ne vais pas parler d’écriture car c'est une histoire vraie, mais je vais juste souligner la narration qui alterne entre audience au tribunal en 2001, et enquête pendant les années 90, le tout pimenté par quelques images d'archives. C'est assez intelligent et original, et permet de mieux percevoir l'histoire de chaque témoins (l'enquête se déroule dans l'ordre chronologique).
J'ai pas vraiment noté de musique, hormis le son d'un tic-tac, qui couvre tout les autres sons à trois reprises dans le film, entre chaque actes et à la fin de chaque événement important (fin de la première série meurtrière, fin de la seconde, arrestation du suspect principal). De plus, le silence lors de l'interrogatoire du suspect nous laisse imaginer à quel point il a été atroce avec ses victimes.
Niveau acteurs et personnages, il n'y a pas grand chose à dire : Raphaël Personnaz interprète très bien ce policier qui se laisse ronger par cette enquête, tandis que Nathalie Baye rattrape très bien le jeu William Nadylam, un peu trop grandiloquent dans son rôle d'avocat de la défense. Adama Niane donne un bon ton à ce Guy Georges, tueur sans concession avec la police mais qui n'assume pas ses actes au tribunal.
C'est un très bon film français que je vous conseille. Je n'ai pas été très exhaustif dans cette critique, car, en plus d'un léger syndrome de la page blanche, j'avoue ne pas avoir grand chose à dire sur ce film, il a peu de défauts comme il n'a pas de plans/discours/musique très mémorable.