Réalisé avec soin et sans effets tapageurs, L'affaire SK1 se suit sans déplaisir. Hélas, on se s'attache pas une seule seconde aux pas de Raphaël Personnaz qui traverse le film sans nous embarquer dans sa traque. Quelques seconds rôles (Michel Vuillermoz et Olivier Gourmet notamment) viennent tout de même relever un casting bien pâlichon. Mais ces renforts ne suffisent pas...
On s'accroche alors au regard magnétique d'Adama Niane et à quelques moments forts (le témoignage de la mère de Guy Georges lors de son procès). Mais on ressort du film aussi simplement qu'on y était entré. Le sujet se prêtait pourtant à une narration haletante. En voulant à tout prix éviter la bavure, Frédéric Tellier oublie d'impliquer le spectateur et laisse son film lui filer entre les doigts.