Lorsque l’on regarde The A-Team, l’on sait déjà à peu près à quoi s’attendre : de la sueur, de la bravoure, des explosions… Pourtant il faut croire que cela ne suffisait pas aux scénaristes, jugeant qu’un tel projet devait aujourd’hui s’apparenter à un jeu vidéo gonflé aux hormones. Nul doute que ce récit ultra basique de conspiration devait avoir un effet virevoltant sur grand écran (ou vomitif c’est selon), mais passé ce stade, il ne reste pas grand chose.
Malgré des personnages aux caractères bien trempés et rapidement identifiables de par les bons choix de casting effectués, on distingue rapidement que le film n’a rien d’autres à proposer qu’une grosse montagne russe, au demeurant assez mal rythmée. Entre scènes d’action sur-cutées, fonds verts outranciers et langage grossier, le film donne parfois le mal de crâne à partir seul dans ses grands délires fumeux. Heureusement que l’esprit malin de la bande reste présent pour nous offrir de jolies moments de camaraderie face à un bad-guy d’une bêtise crasse.
Avec une réalisation moins épileptique et qui suinte moins la chaleur des vestiaires pour hommes, le film de Joe Carnahan aurait pu s’avérer plus plaisant. Surtout, si Skip Woods n’avait pas été au scénario, la donne aurait été toute autre.