Les Femen en sont fans!

En 1982, les mannequins étaient déjà squelettique et faisait la gueule, Zöe Lund en est la preuve visuelle, et seulement visuelle car elle joue une muette qui travaille dans un atelier de couture, avec un patron tyrannique et gay, enfin c'est ce que je supposais au début, alors qu'en fait, non, c'est juste un pervers de plus, car tout les hommes sont des pervers malsain (pléonasme).

La pauvre petite et fragile Zöe, déjà d'être muette, va en plus subir deux viols dans la même journée. Oui, dans la même journée et par deux hommes différents (dont le premier est un Abel Ferrara masqué, autant se faire plaisir, non ?), elle a un peu la poisse ou alors, est-ce le fait de vivre dans cette ville sale et violente, qu'est New York ?
La question mérite d'être posée, surtout qu'il y a beaucoup d'immigrés, cela expliquerait, cette saleté et violence, non ? Alors, Abel Ferrara, raciste ? Ou avec toute la coke qu'il s'envoie, il est devenu parano et son cerveau; certes pseudo-créatif; est déjà abîmé, voir malade, la preuve, il faut quand même être barré pour se filmer entrain de commettre un viol. Mais je me disperse un peu, j'attaque gratuitement ce pauvre Abel, qui a tout de même réalisé un excellent "King of New York", ou alors c'est grâce à la prestation de Christopher Walken ?
Bref, Zöe va tuer son second agresseur, puis le garder dans sa baignoire, pour finalement le découper en petits morceaux, le stocker dans son frigo, avant de disperser un peu partout ceux-ci dans des sacs poubelles, ça ne vous rappelle rien ? "Le père noël est une ordure", évidemment, lui aussi datant de 1982, mais la pièce de théâtre de 1979, alors Abel, pur hasard ? On va dire oui, son esprit étant purement concentré sur New York, je ne le vois pas s'inspiré d'une oeuvre française.
Revenons à Zöe, je veux bien que le choc émotionnel sois violent mais de là, à découper et stocker le corps de son agresseur, il ne faut pas être très net à la base. Surtout, qu'elle y a pris goût très rapidement et va se mettre à tuer tout les hommes qui lui courent après, allant même jusqu'à les provoquer en se maquillant et se baladant dans une tenue légère en pleine nuit, dans des lieux pas très recommandés dès que le soleil est couché.
Le sommet étant atteint lors du bal final d'Halloween (Carrie, sors de ce corps!), ou elle dégomme tout les hommes présents dans un costume de religieuse (trop provocant, waouh!), sauf son premier violeur, aperçu furtivement et encore masqué, mais la mâchoire d'Abel Ferrara est facile à reconnaître.
La version féminine psychopathe de Charles Bronson, ne convainc pas, en faire une muette, pourquoi pas ? Mais avec son visage inexpressif, on a droit à un truc froid, sans relief dont on se fout royalement de son cas, alors que vu son traumatisme, on devrait être en empathie, voir même l'encourager à buter tout ces salauds d'hommes qui peuplent le monde!

1h17 pour ce nanar, ou tout les acteurs sont médiocres et l'intrigue sans intérêt, certes la caméra d'Abel Ferrara est particulière, à l'image de son film, sale, voir glauque mais ça ne suffit pas pour me captiver. Cela ne m'empechera pas de découvrir d'autres films de lui, il y a une fascination malsaine dedans, qui m'attire, je dois aussi être fêlé que lui, non ?