Halloween arrive à grand pas ! Dès lors, rien de tel qu’une petite soirée films d’horreur… à l’Américaine ? Oui, mais pourquoi pas à l’Italienne pour changer un peu ? Que l’on se rassure, les Italiens eux aussi sont capables de terrifier leur prochain. Quelques cinéastes sont d’ailleurs très doués pour ça…
Fulci, prénom Lucio, ça vous dit quelque chose ? Ce cinéaste transalpin, aujourd’hui disparu, est l’un des fleurons de l’horreur italienne. Hé oui, des films de ce type ont été produits durant de nombreuses années dans ce pays (surtout les trois décennies 60-70-80). Ceux-ci se déclinent par ailleurs sous de nombreux sous-genres : films de zombies, films de cannibales, gialli, films d’épouvante classiques, etc.
En Italie, l’ami Lucio fait partie des quelques réalisateurs à avoir porté l’horreur au rang de grand art, à l’instar d’un Dario Argento ou d’un Mario Bava. L’apogée de la filmographie de Fulci se situe au tournant des années 70 et 80. L’enfer des zombies (1979), La maison près du cimetière (1981), Frayeurs (1980)… comptent parmi ses chefs-d’oeuvre.
Une jeune femme, Liza, hérite d’un vieil hôtel en Louisiane, qu’elle décide de retaper le mieux possible. Mais au sous-sol de celui-ci s’ouvre une des sept portes menant tout droit vers l’enfer. Par ailleurs, Liza rencontre une mystérieuse aveugle nommée Emily, qui tente de l’avertir du danger qu’elle court à rester dans ce lieu.
Dans ce film, nous aurons affaire à des séquences gore parmi les plus repoussantes de l’histoire du cinéma. Lorsque des morts-vivants se mettent à attaquer les humains, ils font rarement dans la dentelle à ce niveau-là, mais chez Fulci, il existe une véritable fascination pour les chairs déchirées, décomposées, mutilées. Le cinéaste met en scène la mort avec une complaisance totalement assumée, et ce tant au niveau visuel qu’auditif (les bruitages et sonorités crapuleuses redoublent l’atrocité des situations). On peut carrément dire qu’on atteint une certaine poésie du macabre, que nous assistons à une ode au morbide. Oui, les films d’horreur d’auteur, ça existe aussi !
(cette critique est parue sur le site du mensuel satirique "Le Poiscaille" fin octobre 2013. Site : www.lepoiscaille.be )
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