The Ewok Adventure offre à Star Wars un prolongement tout à fait sympathique qui s’adresse explicitement à un jeune public, en témoignent le choix d’un enfant comme protagoniste principal ainsi que celui de le faire accompagner par une grosse peluche aussi câline que débrouillarde, Wicket. Il s’agit de composer des personnages auxquels s’identifier, proposant alors une porte d’entrée dans l’univers de la guerre des étoiles. Et l’importance de ce téléfilm est d’autant plus grande à l’heure de la conversion de la saga au numérique envahissant et stérile, puisqu’il rappelle que la simplicité de l’intrigue – nous sommes loin des enchâssements brouillons de différentes histoires concurrentes censées tout expliquer, alors qu’elles ne font qu’embrouiller et assommer – et le sentiment d’authenticité ressenti devant les costumes, l’animation image par image et les trucages (la société Industrial Light & Magic est aux commandes des effets spéciaux), participent de la magie d’un univers artisanal qui s’incarne à l’écran, porté par la partition de Peter Bernstein.
Voilà une aventure pleine de rebondissements et de tendresse qui transmet également une série de petites leçons sur le savoir-vivre et l’altruisme devant la différence ; autant de valeurs que le spectateur peut faire siennes, preuve que la pédagogie n’est pas incompatible avec le divertissement grand public. Un téléfilm réussi, aujourd’hui trop facilement sous-estimé.