Aaargh ! Le BOATS a encore frappé ! Based On A True Story, inspiré d’une histoire vraie. C’est pratique, on met ça au début du film, sur un joli fond noir, ça fait son petit effet. Accroche toi, mon ami, car ce que tu vas voir est… (roulements de tambours) : VRAI !! Le spectateur, il s’installe bien au fond du fauteuil, il s’arrête de manger ses chocopops, parce que là, attention, c’est VRAI, c’est du sérieux. Tous nos sens critiques anesthésiés, nous pouvons maintenant regarder l’œuvre.


Alors Angelina Jolie, son fils, il a été enlevé. On lui en ramène un, mais c’est pas lui. La police assure le contraire. Arrivera-t-elle à faire éclater la vérité ?


Pour une fois dans un BOATS, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de scénario. Dans L’Echange, il y a un scénario, et un bon, grâce à une deuxième intrigue que je ne vous dévoilerai pas ici. Non, le problème, c’est le film lui-même, dirigé par un petit Clint qu’on a connu plus inspiré.


Tout est lourdingue dans L’Echange. Eastwood nous sort la grosse artillerie : la Mère Courage, la Pute au Grand Cœur, le Révérend Seul-Contre-Tous.


Et au cas où le spectateur n’aurait pas compris, les personnages nous font les sous-titres. Par exemple, Angelina Jolie est emmenée de force à l’asile. Puisqu’elle ne veut pas reconnaître son « fils », la police essaie de la faire passer pour folle. Comme on n’a pas bien compris, la Pute au Grand Cœur vient nous l’expliquer. Cette « double explication » revient à plusieurs reprises (scène entre le Maire et le Chef de la Police, ou entre l’héroïne et le Révérend). Où est passée la subtilité de Million Dollar Baby ?


La scène finale de procès – conclusion de tout grand mélo américain qui se respecte – est, à ce titre, exemplaire. C’est le lieu où classiquement tout se dénoue, ou justice est enfin rendue, où les méchants sont punis. Et bien, c’est tellement mou, peu convaincant (on serait presque du côté du Capitaine Jones, formidablement joué par Jeffrey Donovan), qu’Eastwood, plus très sûr de son scénario, fait applaudir la fin de la plaidoirie par le public !


Comme s’il fallait cette « claque », pour que nous aussi, nous applaudissions á la plaidoirie ratée de Maître Clint.

ludovico
2
Écrit par

Créée

le 31 août 2012

Modifiée

le 31 août 2012

Critique lue 774 fois

3 j'aime

ludovico

Écrit par

Critique lue 774 fois

3

D'autres avis sur L'Échange

L'Échange
SUNSELESS
8

Le Juste.

Angelina Jolie endosse le rôle principal. Méfiance et mauvaise impression. Au début on regarde dubitativement, douteux et suspicieux. On se dit qu'elle n'est pas parfaite, qu'elle n'a pas ce charme,...

le 19 nov. 2011

36 j'aime

2

L'Échange
Electron
7

Critique de L'Échange par Electron

Un film dans lequel je ne suis rentré que très progressivement. La reconstitution d'époque est soignée. L'histoire ne surprend pas trop au début, parce que c'est un film de Clint Eastwood dont on a...

le 28 août 2012

32 j'aime

8

L'Échange
cinemusic
10

Ce n'est pas mon fils!

En 1928,Christine Collins(Angelina Jolie) élève seule son fils Walter.Un soir quand elle rentre de son travail,elle constate qu'il a disparu.Après 5 mois d'enquête la police lui ramène un petit...

le 22 juin 2020

21 j'aime

5

Du même critique

Shining
ludovico
9

Le film SUR Kubrick ?

Après le flop public et critique de Barry Lyndon, Kubrick a certainement besoin de remonter sa cote, en adaptant cet auteur de best-sellers qui monte, Stephen King. Seul Carrie a été adapté à cette...

le 7 févr. 2011

191 j'aime

86

La Neuvième Porte
ludovico
9

Un film honteusement délaissé...

Un grand film, c’est quoi ? C’est un film qui passe sur NRJ12 (en VF mal doublée), qu’on prend au milieu, et qu’on regarde jusqu’au bout, malgré l’alléchant Mad Men S05e1 qui nous attend sur Canal à...

le 23 janv. 2011

58 j'aime

3

Borgia
ludovico
3

on y a cru pendant vingt secondes, jusqu'au générique...

C'est parti pour la série événement de Canal+. Ils sont forts chez Canal, ils ne font pas de série non-événement ! Mafiosa, Braquo, Borgia : même combat. Pour cette dernière, on y a cru pendant vingt...

le 14 oct. 2011

41 j'aime

13